En septembre 2025, la Centrafrique lance un appel solennel à la communauté internationale pour reconnaître officiellement les victimes des exactions commises par la Lord’s Resistance Army (LRA), groupe armé pourtant moins médiatisé mais dont les actions ont plongé la région dans une crise humanitaire majeure.
La LRA, un fléau oublié du grand public
Depuis les années 2000, la LRA, dirigée par Joseph Kony, a multiplié les attaques dans plusieurs pays d’Afrique centrale dont la République centrafricaine, causant mort, déplacement et traumatisme de masse. Son mode opératoire reste marqué par des enlèvements d’enfants soldats et des campagnes de terreur systématiques.
Malgré cet héritage dévastateur, la reconnaissance officielle des victimes par les instances internationales reste limitée, freinant les efforts pour la justice et la reconstruction.
Importance de la reconnaissance officielle
La demande centrafricaine vise à inscrire formellement ces victimes dans les agendas humanitaires et judiciaires. Cette reconnaissance ouvrirait des pistes pour un soutien accru aux survivants, notamment en matière de réhabilitation psychologique, de secours humanitaire, et de réparations.
Elle constituerait également un pas vers la justice transitionnelle, indispensable pour briser le cycle de la violence et tendre vers la réconciliation nationale.
Engagements internationaux nécessaires
Ce dossier demande un engagement renforcé des Nations Unies, de la Cour pénale internationale (CPI) et des États concernés pour la poursuite des responsables et la protection des populations.
Il s’intègre dans un cadre plus large de lutte contre l’impunité et les violations des droits humains, tout en sensibilisant l’opinion mondiale sur une crise longtemps sous-estimée.

Répercussions pour la paix et le développement en Centrafrique
La reconnaissance des victimes de la LRA s’inscrit dans le processus de stabilisation et de reconstruction nationale, en parallèle des efforts pour démobiliser les groupes armés et promouvoir le dialogue entre communautés.
Elle répond aussi à la nécessité d’une mémoire inclusive et respectueuse des souffrances endurées, fondatrice d’une citoyenneté apaisée.