Depuis plusieurs semaines, le Ghana est secoué par de vastes manifestations populaires contre l’orpaillage illégal, connu localement sous le nom de galamsey. Les protestataires dénoncent l’inaction chronique des autorités face à ce fléau aux conséquences dévastatrices, tant sur l’environnement que sur la société.
Cette exploitation artisanale incontrôlée cause une pollution massive des rivières, dévaste les terres agricoles et met en péril la biodiversité locale. Des milliers de manifestants réunis dans les grandes villes minières protestent devant les bâtiments gouvernementaux exigeant la mise en œuvre effective de mesures prises précédemment.
Le gouvernement ghanéen, sous la pression, a mis en place une force spéciale dotée de moyens techniques (drones, patrouilles renforcées), et a annoncé des expulsions massives d’étrangers impliqués dans le galamsey, notamment des ressortissants chinois, acteurs clés de ce secteur informel.
Malgré ces initiatives, les acteurs du galamsey restent actifs, souvent protégés par des réseaux criminels bien organisés. L’ampleur du phénomène est alimentée par le chômage élevé dans les zones rurales et l’absence d’alternatives économiques attractives.
Des ONG environnementales et des groupes de la société civile appellent à une stratégie globale alliant répression ciblée et développement durable, intégrant l’éducation, la formation professionnelle et la création d’emplois verts.
Par ailleurs, la mobilisation citoyenne témoigne d’une nouvelle prise de conscience collective face aux enjeux écologiques et sociaux, plaçant le Ghana comme un exemple dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles en Afrique.
