Le 24 juin 2025, l’Organisation des Nations unies (ONU) a lancé un appel solennel pour dénoncer l’utilisation de la nourriture comme arme de guerre dans la bande de Gaza. Dans un rapport accablant, l’agence onusienne met en lumière les stratégies délibérées visant à priver la population civile d’accès à l’alimentation, aggravant ainsi une crise humanitaire déjà dramatique.
Une stratégie de guerre qui frappe les civils
Selon le rapport de l’ONU, les blocus, les restrictions sur les importations alimentaires, ainsi que les attaques ciblées sur les infrastructures agricoles et les marchés, sont utilisées pour affaiblir la résistance de la population palestinienne. Cette politique entraîne une insécurité alimentaire massive, avec plus de 70 % des habitants de Gaza souffrant de malnutrition ou d’insuffisance alimentaire.
Les organisations humanitaires témoignent de la difficulté croissante à acheminer les vivres et les médicaments dans la région, en raison des contrôles stricts et des violences persistantes. Les enfants, les personnes âgées et les malades sont particulièrement vulnérables à cette situation.
Les conséquences sur la santé et la stabilité
La privation alimentaire a des effets dévastateurs sur la santé publique, avec une hausse des cas de malnutrition aiguë, de maladies liées à la faim et une augmentation de la mortalité infantile. Les hôpitaux, déjà surchargés, peinent à répondre aux besoins croissants.
Au-delà de la dimension humanitaire, cette stratégie contribue à l’instabilité politique et sociale, alimentant la colère et le désespoir au sein de la population. Elle complique également les efforts de paix et de réconciliation dans la région.
L’appel à la communauté internationale
L’ONU exhorte toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire, notamment l’interdiction d’utiliser la nourriture comme arme de guerre. Elle appelle à la levée immédiate des restrictions qui entravent l’accès à l’aide alimentaire et à la protection des infrastructures civiles.

Le secrétaire général de l’ONU a demandé une mobilisation urgente des États membres pour financer les opérations humanitaires et garantir la sécurité des travailleurs sur le terrain.
Les initiatives en cours
Plusieurs agences onusiennes, dont le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), intensifient leurs actions pour distribuer des vivres, soutenir les agriculteurs locaux et renforcer les programmes de nutrition. Toutefois, leurs efforts sont limités par les contraintes sécuritaires et logistiques.
Des négociations diplomatiques sont en cours pour établir des corridors humanitaires protégés, permettant un accès régulier et sécurisé à la population civile.
Perspectives et enjeux
La dénonciation de l’utilisation de la nourriture comme arme à Gaza souligne l’urgence d’une réponse coordonnée et humanitaire. La communauté internationale est appelée à agir avec détermination pour mettre fin à cette pratique inhumaine et protéger les droits fondamentaux des populations en conflit.