Une nouvelle escalade de la violence en Cisjordanie
La ville de Jénine, en Cisjordanie, a été le théâtre d’une offensive militaire israélienne d’ampleur en juin 2025, marquée par la destruction de plus d’une centaine de maisons dans le camp de réfugiés local1. Selon les autorités palestiniennes et les ONG présentes sur place, l’opération a provoqué des dizaines de blessés, des milliers de déplacés et une aggravation de la crise humanitaire dans une région déjà sous tension. Cette intervention, justifiée par Israël comme une riposte contre des groupes armés responsables d’attaques contre des soldats et des civils, a suscité une vague d’indignation internationale.
Des opérations militaires contestées et des réactions internationales
L’armée israélienne a mobilisé bulldozers, drones et troupes au sol pour démanteler des infrastructures jugées stratégiques par les autorités militaires. Mais la brutalité des opérations, l’usage d’armes lourdes et la destruction d’habitations civiles ont été vivement dénoncés par l’ONU, l’Union européenne et de nombreuses ONG internationales, qui parlent de « punition collective » et appellent Israël à respecter le droit international humanitaire1. Le Conseil de défense français a également demandé la « fin des frappes sans lien avec le nucléaire » et appelé à la protection des civils et à l’acheminement de l’aide humanitaire1.
Une crise humanitaire aggravée pour les civils
Les conséquences pour la population de Jénine sont dramatiques. Près de 5 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons, cherchant refuge dans des écoles ou chez des proches. L’accès à l’eau, à l’électricité et aux soins médicaux est gravement perturbé. Les organisations humanitaires alertent sur le risque d’épidémies, la détresse psychologique des enfants et la précarité croissante des familles, confrontées à la violence et à l’insécurité1.
La diplomatie française et européenne à l’épreuve
La France, qui tente de relancer la solution à deux États, s’est dite « profondément préoccupée » par l’ampleur des destructions et a appelé à un cessez-le-feu immédiat. Emmanuel Macron a reporté sine die une conférence sur la paix à New York, illustrant la difficulté de reprendre le dialogue dans un contexte de tensions extrêmes et de rejet par l’opinion publique française de toute initiative diplomatique jugée hâtive1. L’Union européenne cherche à peser sur les parties pour éviter une escalade régionale, mais se heurte à la radicalisation des positions et à la défiance croissante des acteurs locaux.
Les enjeux géopolitiques et la mémoire du conflit
L’offensive de Jénine s’inscrit dans un contexte de radicalisation des positions, sur fond de blocage du processus de paix et d’élections à venir en Israël et dans les Territoires palestiniens. Les analystes redoutent une extension du conflit à d’autres villes de Cisjordanie et une nouvelle vague de violences qui pourrait déstabiliser la région. Les marchés pétroliers, la sécurité énergétique, la stabilité du Liban, de la Syrie et de l’Irak sont directement affectés par l’évolution du conflit, tandis que la question palestinienne continue de mobiliser l’opinion mondiale1.
La société civile mobilisée, la solidarité internationale en débat
Dans les capitales européennes, la société civile se mobilise pour dénoncer la situation à Jénine et appeler à la solidarité avec les populations civiles. À Paris, le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a réclamé l’illumination de la tour Eiffel aux couleurs du drapeau palestinien, estimant qu’un tel geste aurait une « portée symbolique considérable »1. Cette initiative, qui fait débat, rappelle que la question palestinienne reste un enjeu politique, diplomatique et symbolique majeur en France et en Europe.
Les perspectives d’une paix durable s’éloignent
Malgré les appels à la retenue et à la négociation, la perspective d’une paix durable entre Israël et la Palestine semble plus lointaine que jamais. Les tentatives de médiation, qu’elles viennent de la France, de l’Union européenne ou des États-Unis, se heurtent à la défiance des parties et à la fragmentation du leadership palestinien. Les experts estiment que seule une pression internationale soutenue, associée à des garanties de sécurité et à un engagement pour la justice et la reconstruction, pourrait rouvrir la voie à un dialogue crédible.
Conclusion : l’urgence d’une solution politique et humanitaire
En conclusion, l’offensive israélienne à Jénine en 2025 illustre l’impasse actuelle du processus de paix au Proche-Orient et la vulnérabilité extrême des civils pris au piège du conflit. Face à la détresse humanitaire et au risque d’embrasement régional, la communauté internationale doit redoubler d’efforts pour promouvoir le dialogue, garantir le respect du droit humanitaire et soutenir les populations affectées. L’avenir de la région dépendra de la capacité des acteurs à sortir de la logique de confrontation pour bâtir une paix juste, durable et inclusive.
