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Bolivie : cinq morts dans les heurts entre police et partisans d’Evo Morales

par Africanova
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Bolivie : heurts meurtriers entre police et partisans d’Evo Morales, la démocratie en péril

Un nouveau drame politique à La Paz

Le 13 juin 2025, la Bolivie s’est réveillée sous le choc après une nuit d’affrontements violents dans la capitale La Paz et plusieurs villes du pays. Au moins cinq personnes ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessées lors de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants partisans de l’ancien président Evo Morales. Ces événements tragiques témoignent de la profonde crise politique et sociale que traverse la Bolivie depuis plusieurs années.

Les origines de la crise : un climat de défiance et de polarisation

La Bolivie vit depuis la démission forcée d’Evo Morales en 2019 une succession de crises institutionnelles, de contestations électorales et de conflits de légitimité. L’élection présidentielle de 2024, remportée de justesse par un candidat du parti au pouvoir, a été contestée par l’opposition et par les partisans de Morales, qui dénoncent des fraudes massives et une marginalisation des populations indigènes.

Depuis plusieurs semaines, des manifestations organisées par le Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti de Morales, réclament la tenue de nouvelles élections, la libération des prisonniers politiques et la fin de la répression policière. La tension est montée d’un cran après l’arrestation de plusieurs figures de l’opposition et la multiplication des barrages routiers dans les régions andines.

La nuit des violences : chronologie des faits

Dans la nuit du 12 au 13 juin, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le siège du gouvernement à La Paz. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, ont tenté de disperser la foule à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Des affrontements violents ont éclaté, faisant cinq morts parmi les manifestants et de nombreux blessés, dont plusieurs policiers.

Des scènes similaires ont été rapportées à Cochabamba, El Alto et Santa Cruz, où des bâtiments publics ont été incendiés et des commerces pillés. Les autorités accusent les partisans de Morales d’avoir infiltré les cortèges pour semer le chaos, tandis que l’opposition dénonce une répression brutale et disproportionnée.

Les réactions nationales et internationales

Le gouvernement bolivien a décrété l’état d’urgence dans plusieurs départements et appelé au calme, promettant une enquête sur les circonstances des décès. Le président en exercice a accusé Evo Morales et ses alliés de vouloir déstabiliser le pays et de faire obstacle au processus démocratique.

Les organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et la Commission interaméricaine des droits de l’homme, ont exprimé leur inquiétude face à l’escalade de la violence et appelé au respect du droit de manifester. L’Organisation des États américains (OEA) et l’Union européenne ont exhorté les autorités à privilégier le dialogue et à garantir la transparence des enquêtes.

Les enjeux pour la démocratie bolivienne

Ces événements mettent en lumière la fragilité des institutions démocratiques boliviennes et la polarisation extrême de la société. Le clivage entre partisans et adversaires de Morales, entre populations urbaines et rurales, entre élites et classes populaires, s’est accentué, rendant toute réconciliation difficile.

La crise actuelle menace non seulement la stabilité politique, mais aussi la cohésion sociale et le développement économique du pays. Les investisseurs étrangers, déjà échaudés par l’instabilité, hésitent à s’engager, tandis que la pauvreté et le chômage s’aggravent.

Quelles perspectives pour la sortie de crise ?

Pour éviter une spirale de violence incontrôlable, de nombreux acteurs appellent à la mise en place d’un dialogue national inclusif, sous l’égide d’organisations internationales. La tenue de nouvelles élections transparentes, la libération des prisonniers politiques et la réforme du système électoral figurent parmi les principales revendications.

La communauté internationale a un rôle crucial à jouer pour accompagner la Bolivie sur la voie de la réconciliation et de la reconstruction démocratique. L’avenir du pays dépendra de la capacité de ses dirigeants à écouter la voix du peuple et à restaurer la confiance dans les institutions.

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