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Côte d’Ivoire – Tabaski : entre traditions et enjeux économiques

par Africanova
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À l’approche de la Tabaski, la Côte d’Ivoire se prépare à célébrer l’une des fêtes les plus importantes du calendrier musulman. Au-delà de la dimension religieuse, la Tabaski est un moment clé pour l’économie locale, les traditions familiales et la cohésion sociale.

Une fête au cœur de la société ivoirienne

La Tabaski, ou Aïd el-Kébir, commémore le sacrifice d’Abraham et se traduit par l’abattage rituel du mouton. À Abidjan comme dans les villages, les marchés aux bestiaux s’animent plusieurs semaines à l’avance. Les familles économisent toute l’année pour acheter l’animal, symbole de piété et de réussite sociale.

L’événement est l’occasion de retrouvailles familiales, de solidarité et de partage. Les plus démunis reçoivent des dons, les quartiers s’organisent pour aider les nécessiteux. La fête transcende les clivages religieux et ethniques, renforçant la cohésion nationale.

Enjeux économiques et logistiques

La Tabaski génère une activité économique intense. Les éleveurs, commerçants et transporteurs réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires annuel durant cette période. Selon les estimations, plus de 1,5 million de moutons sont vendus chaque année en Côte d’Ivoire pour la fête.

Mais cette dynamique s’accompagne de défis majeurs : flambée des prix, spéculation, difficultés d’approvisionnement. L’État tente de réguler le marché en facilitant l’importation de bétail des pays voisins (Mali, Burkina Faso, Niger) et en renforçant les contrôles sanitaires.

Tradition et modernité

La Tabaski évolue avec la société ivoirienne. Si la tradition du sacrifice reste centrale, de nouvelles pratiques émergent : paiement par mobile money, livraison à domicile, sensibilisation à l’hygiène alimentaire. Les réseaux sociaux jouent un rôle croissant dans la mobilisation communautaire et la diffusion des messages de solidarité.

La fête est aussi un baromètre social : elle révèle les inégalités, mais aussi la capacité de résilience et d’innovation des Ivoiriens. Les jeunes, très actifs dans l’organisation des festivités, réinventent les codes tout en restant attachés aux valeurs ancestrales.

Conclusion

La Tabaski en Côte d’Ivoire est bien plus qu’une fête religieuse : c’est un moment de communion nationale, un moteur économique et un révélateur des dynamiques sociales du pays. Entre tradition et modernité, la société ivoirienne continue de faire de la Tabaski un pilier de son identité collective.

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