Introduction
Le groupe zambien Witch, pionnier du « Zamrock », fait un retour fracassant sur la scène internationale, près d’un demi-siècle après ses débuts révolutionnaires. Alliant les rythmes africains à l’énergie du rock occidental, Witch a marqué l’histoire musicale de la Zambie et du continent africain. Leur résurgence, saluée par la critique et le public, illustre la vitalité de la scène musicale africaine et la redécouverte de trésors oubliés. Plongée dans l’histoire d’un groupe mythique et d’un courant musical qui fascine à nouveau le monde1.
Les origines du Zamrock
Dans les années 1970, la Zambie, tout juste indépendante, connaît une effervescence culturelle sans précédent. Inspirés par les Rolling Stones, Jimi Hendrix et les groupes de rock psychédélique, de jeunes musiciens locaux créent un nouveau genre : le Zamrock. Witch, acronyme de « We Intend To Cause Havoc », devient rapidement le groupe phare de ce mouvement, mêlant guitares saturées, percussions africaines et textes engagés.
Leur musique, à la fois rebelle et festive, accompagne les espoirs et les luttes d’une génération en quête d’identité. Witch enregistre plusieurs albums devenus cultes, dont « Lazy Bones!! » et « Introduction », qui font danser toute la Zambie.
Une disparition, puis la renaissance
Au fil des décennies, le Zamrock tombe dans l’oubli, victime de la crise économique, de la censure et de la mondialisation des goûts musicaux. Witch disparaît de la scène, et ses membres se dispersent. Mais au début des années 2020, un regain d’intérêt pour les musiques africaines anciennes, porté par des labels internationaux et des collectionneurs passionnés, remet le Zamrock sous les projecteurs.
En 2024, Witch se reforme autour de son leader emblématique Emmanuel « Jagari » Chanda, accompagné de nouveaux musiciens. Leur tournée mondiale, saluée par la presse, attire un public jeune et cosmopolite, curieux de découvrir l’énergie brute et l’originalité du Zamrock1.
Un phénomène culturel mondial
Le retour de Witch ne se limite pas à la nostalgie. Le groupe inspire une nouvelle génération d’artistes africains et internationaux, qui puisent dans le Zamrock des éléments pour renouveler leurs propres créations. Des festivals, des expositions et des documentaires célèbrent l’héritage de Witch, tandis que leurs anciens albums sont réédités en vinyle et en streaming.
La scène musicale zambienne connaît un renouveau, avec l’émergence de groupes qui revendiquent l’influence de Witch et du Zamrock. Cette dynamique participe à la reconnaissance internationale de la Zambie comme terre de créativité et d’innovation musicale.
Les clés du succès
Le succès de Witch tient à plusieurs facteurs : la qualité de leur musique, l’authenticité de leur démarche et leur capacité à fédérer des publics très différents. Leur fusion de sons traditionnels et modernes, leur engagement social et leur énergie scénique font d’eux des ambassadeurs de la culture africaine contemporaine.
Les médias internationaux saluent leur retour comme un événement majeur, soulignant l’importance de préserver et de valoriser les patrimoines musicaux locaux dans un monde globalisé.
Conclusion
Le retour de Witch et du Zamrock sur la scène mondiale est une source d’inspiration pour tous les amoureux de musique et de culture. Il rappelle que l’Afrique, loin d’être en marge, est au cœur des grandes tendances artistiques et créatives du XXIe siècle. Pour suivre l’actualité des musiques africaines et découvrir d’autres talents émergents, restez connectés sur Africanova.
