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Une réorganisation sécuritaire risquée après le départ des forces internationales

par Africanova
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Introduction
Le Mali, depuis plusieurs années au cœur des convoitises et des violences au Sahel, se retrouve aujourd’hui face à un défi sécuritaire majeur. Après le retrait de la force française Barkhane et la fin du mandat de la MINUSMA (Mission de l’ONU au Mali), Bamako doit affronter seul la poussée des groupes jihadistes. La transition politique menée par le colonel Assimi Goïta cherche à réorganiser l’appareil militaire, mais l’efficacité et la durabilité de cette stratégie suscitent de nombreuses interrogations.

La menace jihadiste toujours active
Les groupes affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda (JNIM) poursuivent leurs attaques dans le centre et le nord du Mali. Des embuscades meurtrières, des attaques de villages et des attentats-suicides rythment toujours le quotidien des populations. L’État peine à assurer sa présence dans les zones rurales, où les milices terroristes imposent leur loi.

Un pari militaire : renforcer les FAMa
Le gouvernement de transition a misé sur un renforcement accéléré des Forces armées maliennes (FAMa). Des milliers de nouvelles recrues ont intégré l’armée, tandis que Moscou a livré des équipements militaires modernes, dont des hélicoptères et des systèmes de défense. En parallèle, des instructeurs russes participent à la formation des troupes.
Cependant, les experts militaires alertent sur :

  • les problèmes de formation et d’encadrement,
  • la dépendance envers des partenaires étrangers,
  • et la possible exacerbation de conflits communautaires dans les zones rurales.

Une diplomatie tournée vers Moscou
En se détournant de ses anciens alliés occidentaux, le Mali s’est rapproché de la Russie, affichant sa volonté d’indépendance face aux anciennes puissances coloniales. Si ce repositionnement permet un soutien militaire immédiat, il ouvre la voie à une dépendance stratégique forte, qui pourrait fragiliser la souveraineté à long terme.

Quelle légitimité pour la transition malienne ?
Au-delà du seul défi sécuritaire, la junte militaire doit également regagner la confiance des Maliens et préparer le retour à un régime démocratique. Sans avancée politique, les succès militaires resteront fragiles et éphémères.

Conclusion
Le Mali tente de reprendre en main son avenir sécuritaire, mais les défis sont immenses. La réorganisation militaire peut renforcer la résilience nationale, à condition qu’elle s’accompagne d’une gouvernance plus inclusive et d’une stratégie politique durable.

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