Introduction
Le sommet du G7, qui se tient en Alberta, Canada, du 15 au 17 juin 2025, s’annonçait comme un rendez-vous crucial pour l’économie mondiale, la transition énergétique et la gouvernance du numérique. Mais l’actualité brûlante du conflit Israël-Iran a bouleversé l’agenda, plaçant la sécurité internationale et la gestion de crise au cœur des débats. Pour Mark Carney, nouveau Premier ministre canadien, ce sommet est un baptême du feu diplomatique, tandis que les autres dirigeants – Trump, Macron, Scholz, Sunak, Meloni, Kishida et von der Leyen – doivent composer avec l’urgence, la pression médiatique et des opinions publiques inquiètes. Analyse des enjeux, des coulisses et des premiers résultats de ce G7 sous tension.
Le contexte : une crise qui domine tout
À peine arrivés à Banff, les chefs d’État et de gouvernement ont été rattrapés par l’escalade militaire au Moyen-Orient. Les frappes israéliennes contre l’Iran, les représailles de Téhéran et la menace d’un embrasement régional ont relégué au second plan les sujets économiques. Les images de missiles interceptés au-dessus de Tel Aviv, de destructions à Haïfa et de chaos à Bat Yam s’affichent en continu sur les écrans du centre de presse.
Mark Carney, qui espérait faire de ce G7 un sommet du climat et de la croissance verte, doit gérer une crise sécuritaire majeure. Pour le Canada, l’enjeu est double : affirmer son leadership sur la scène internationale et protéger ses intérêts économiques, notamment face à la flambée des prix du pétrole.
Les cinq dossiers chauds du sommet
- La désescalade au Moyen-Orient
Les dirigeants du G7 multiplient les appels à la retenue. Macron insiste sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et d’un accès humanitaire. Trump, tout en réaffirmant son soutien à Israël, met en garde contre toute tentative d’assassinat du guide suprême iranien. Scholz et Sunak plaident pour une médiation européenne, tandis que Meloni et Kishida redoutent l’impact du conflit sur la sécurité énergétique. - La sécurité énergétique mondiale
La flambée des prix du pétrole, consécutive aux frappes sur les infrastructures iraniennes, inquiète les pays importateurs. Les ministres de l’Énergie du G7 planchent sur la libération de stocks stratégiques, la diversification des approvisionnements et l’accélération de la transition vers les renouvelables. Le Canada, producteur majeur, propose d’augmenter temporairement ses exportations pour stabiliser les marchés. - La protection des civils et l’aide humanitaire
Les images de victimes civiles en Iran et en Israël, les hôpitaux saturés et les appels des ONG à la création de couloirs humanitaires mobilisent l’opinion. Ursula von der Leyen annonce une enveloppe d’urgence de 500 millions d’euros pour l’aide médicale et logistique. Le G7 demande à l’ONU de coordonner les efforts et de surveiller le respect du droit international humanitaire. - La résilience économique face aux chocs géopolitiques
Les marchés financiers sont sous pression : hausse du pétrole, volatilité des devises, inquiétudes sur la croissance. Les dirigeants s’engagent à soutenir la stabilité macroéconomique, à renforcer la coopération bancaire et à éviter toute mesure protectionniste qui aggraverait la crise. - Le leadership de Mark Carney et la diplomatie canadienne
Pour le Canada, ce sommet est un test. Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, doit prouver sa capacité à gérer une crise internationale. Sa neutralité, son expertise économique et sa volonté de dialogue sont saluées, mais il doit aussi composer avec la pression des alliés et les attentes de la société civile canadienne, très mobilisée sur les questions de paix et de climat.

Les coulisses : tensions, négociations et images fortes
En marge des séances plénières, les réunions bilatérales se multiplient. Macron et Trump s’entretiennent longuement sur la ligne à tenir face à Israël et à l’Iran. Scholz tente de convaincre Sunak et Meloni de soutenir une déclaration commune plus ferme. Kishida, inquiet pour la sécurité énergétique du Japon, demande des garanties sur les approvisionnements.
Les images de Mark Carney, costume bleu foncé et expression neutre, incarnent la gravité du moment. Les journalistes notent l’absence de divisions publiques, mais les désaccords subsistent sur la stratégie à adopter : faut-il sanctionner l’Iran, conditionner l’aide à Israël, ou privilégier la diplomatie multilatérale ?
Les premiers résultats et les attentes
À la fin de la première journée, un communiqué commun appelle à la désescalade, à la protection des civils et à la mobilisation de l’aide humanitaire. Les marchés saluent la coordination sur l’énergie, mais restent nerveux. Les ONG jugent les annonces insuffisantes et réclament des mesures concrètes pour les réfugiés et les victimes.
Les prochaines heures seront décisives : un sommet d’urgence de l’ONU est envisagé, tandis que des négociations discrètes se poursuivent avec la Turquie et le Qatar, susceptibles de jouer un rôle de médiateur. Le G7 doit aussi rassurer les opinions publiques, inquiètes d’une extension du conflit et d’une nouvelle vague de hausse des prix.
Conclusion
Le G7 en Alberta restera comme un sommet sous haute tension, où la gestion de crise l’a emporté sur la diplomatie économique. Pour Mark Carney et ses homologues, l’heure est à la solidarité, à la responsabilité et à l’innovation diplomatique. L’avenir du Moyen-Orient, la stabilité des marchés et la crédibilité du G7 sont en jeu. Pour suivre les décisions, les analyses et les coulisses du sommet, restez connectés sur Africanova.