La région de l’Afrique centrale traverse une crise profonde, marquée par des restrictions des libertés civiles et politiques et une résurgence alarmante des conflits armés.
Kinshasa, 4 septembre 2025 – Malgré quelques avancées politiques de façade dans certains pays de la sous-région, l’Afrique centrale continue d’être frappée par des problèmes structurels majeurs. En 2025, les droits civils et politiques y subissent des restrictions sévères, amplifiées par la multiplication des conflits armés internes, les violences de groupes paramilitaires et l’usage systématique de la répression par plusieurs institutions gouvernementales.
Selon le dernier rapport de l’organisation Human Rights Watch, les gouvernements de la région tendent à restreindre l’opposition politique, à censurer la presse et à emprisonner arbitrairement activistes et journalistes. Ces atteintes à la démocratie fragile compliquent la tenue d’élections libres et transparentes, freinant l’avènement de régimes réellement représentatifs.
S’ajoutent à cela les conflits armés dans certains territoires, notamment l’est de la RDC et le bassin du lac Tchad. Des groupes armés, enchevêtrés dans des intérêts économiques, ethniques et étrangers, commettent régulièrement des exactions contre les populations civiles, provoquant déplacements massifs et crises humanitaires. La sous-région demeure donc une des plus instables et dangereuses au monde, ralentissant considérablement le développement.

Dans ce contexte, plusieurs rencontres diplomatiques et initiatives régionales visent à apaiser les tensions et renforcer les processus démocratiques. Toutefois, la méfiance entre États et acteurs locaux, ainsi que l’implication d’intérêts géopolitiques externes, freinent les progrès.
La persistance de ces troubles invite à des questionnements profonds : l’Afrique centrale est-elle condamnée à une instabilité chronique ? Comment réconcilier exigences de sécurité, respect des droits fondamentaux et développement économique ? Quelle place pour la société civile dans la construction d’une paix durable ?