L’Ukraine a revendiqué une série d’attaques de drones spectaculaires contre des bases aériennes russes, notamment à Saratov et Belgorod. Selon Kiev, l’opération baptisée « Toile d’araignée » aurait endommagé ou détruit une quarantaine de bombardiers stratégiques Tupolev, utilisés par la Russie pour frapper les infrastructures ukrainiennes. Le Kremlin, tout en minimisant les dégâts, promet une riposte « massive et asymétrique », alimentant la crainte d’une nouvelle escalade.
Ce tournant militaire marque une évolution significative du conflit. L’Ukraine, longtemps sur la défensive, démontre désormais sa capacité à frapper loin derrière les lignes ennemies, profitant de la technologie occidentale et d’un renseignement de plus en plus sophistiqué. Les images satellites relayées par les médias internationaux confirment l’ampleur des dégâts, tandis que Moscou accuse ouvertement l’OTAN et les États-Unis d’avoir fourni l’intelligence et les moyens techniques nécessaires à ces frappes.
La Russie convoque son Conseil de sécurité et évoque la possibilité d’intensifier ses attaques contre les infrastructures énergétiques et militaires ukrainiennes. Les populations civiles, des deux côtés de la frontière, vivent dans l’angoisse d’une nouvelle spirale de violence, alors que les alertes aériennes et les coupures d’électricité se multiplient.
Sur la scène internationale, l’Union européenne appelle à la retenue et à la reprise des négociations, mais la confiance est au plus bas. La Chine et l’Inde, partenaires économiques de la Russie, s’inquiètent d’un possible débordement régional. Les marchés de l’énergie réagissent à la hausse, anticipant de nouvelles perturbations dans les livraisons de gaz et de pétrole.
Pour l’Ukraine, ces attaques sont un signal fort à ses alliés : la résistance ne faiblit pas, malgré la longueur du conflit et le coût humain. Pour la Russie, il s’agit d’un test de résilience et d’une justification pour durcir encore sa stratégie militaire. Les experts militaires rappellent que l’extension des hostilités à l’intérieur du territoire russe pourrait entraîner une internationalisation du conflit, avec des conséquences imprévisibles pour la sécurité européenne.
Le conflit ukrainien, loin de s’enliser, entre dans une phase de haute intensité technologique et stratégique, où chaque camp cherche à imposer son tempo et à tester les lignes rouges de l’adversaire. L’équilibre régional, déjà fragile, est plus que jamais en jeu.
