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Ukraine : Kiev se dit « prête » à négocier avec la Russie lundi, mais exige une « discussion constructive »

par Africanova
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Introduction

Le 29 mai 2025, l’Ukraine a annoncé être « prête » à entamer de nouvelles négociations avec la Russie dès lundi prochain, tout en posant comme condition préalable un cadre de « discussion constructive ». Cette ouverture intervient après plusieurs mois d’impasse diplomatique et de combats acharnés sur le front est, alors que la communauté internationale multiplie les appels à la désescalade et à la recherche d’une solution politique. Analyse des enjeux, des attentes et des obstacles à une sortie de crise.

Contexte : une guerre qui s’enlise

Depuis l’invasion russe de février 2022, la guerre en Ukraine a fait des centaines de milliers de morts et de blessés, provoqué la destruction de villes entières et le déplacement de plus de 10 millions de personnes. Malgré les sanctions occidentales et le soutien militaire massif à Kiev, le conflit s’est enlisé, avec une ligne de front fluctuante et des pertes croissantes des deux côtés.

Les tentatives de médiation menées par la Turquie, la Chine, l’Union africaine et les Nations unies n’ont pas permis jusqu’ici d’aboutir à un cessez-le-feu durable. Les pourparlers précédents ont échoué sur la question du statut des territoires occupés, de la sécurité des frontières et du retrait des troupes russes.

Les attentes de Kiev

Le gouvernement ukrainien, par la voix du président Volodymyr Zelensky et du ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, a réitéré sa volonté de négocier, mais « pas à n’importe quel prix ». Kiev exige :

  • Le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, y compris la Crimée et les régions du Donbass.
  • Le retrait total des forces russes des territoires occupés.
  • Des garanties de sécurité internationales pour éviter une reprise des hostilités.
  • La libération des prisonniers de guerre et le retour des personnes déplacées.

Kiev insiste également sur la nécessité d’un médiateur neutre et d’un format multilatéral pour garantir la transparence et l’équité des discussions.

La position de la Russie

Moscou, de son côté, affirme être disposé à négocier mais pose ses propres conditions : reconnaissance de l’annexion de la Crimée, autonomie élargie pour les régions séparatistes, levée des sanctions occidentales et engagement de neutralité de l’Ukraine.

Le Kremlin accuse l’Occident de prolonger la guerre en armant Kiev et de saboter les efforts de paix. Vladimir Poutine a récemment déclaré que « la balle est dans le camp ukrainien », tout en poursuivant les opérations militaires.

Les enjeux internationaux

  • Union européenne : Soutien ferme à l’Ukraine, mais pressions pour une solution négociée afin de limiter l’impact économique et énergétique du conflit.
  • États-Unis : Maintien de l’aide militaire à Kiev, tout en encourageant la reprise du dialogue.
  • Nations unies : Appels répétés à un cessez-le-feu humanitaire et à la protection des civils.
  • Pays émergents : Volonté de jouer un rôle de médiateur, notamment la Turquie, l’Afrique du Sud et le Brésil.
Russia’s delegation head Vladimir Medinsky speaks to press ahead of a planned meeting between Ukrainian, American and Russian delegates in istanbul on May 15, 2025. Moscow sees talks with Kyiv as a « continuation » of failed negotiations in 2022 at the start of its invasion, Russia’s delegation head Vladimir Medinsky said, insisting the Kremlin’s team had « necessary competencies » for the the negotiations. (Photo by Yasin AKGUL / AFP)

Obstacles et perspectives

La méfiance mutuelle, les divergences sur les objectifs de guerre et la pression des opinions publiques rendent un compromis difficile. Cependant, la lassitude croissante des populations, l’épuisement des ressources et la crainte d’une escalade incontrôlée pourraient pousser les deux camps à faire des concessions.

Certains analystes évoquent la possibilité d’un accord intérimaire, prévoyant un gel des combats, des échanges de prisonniers et la mise en place d’une force d’interposition internationale.

Conclusion

L’annonce par Kiev de sa volonté de négocier avec la Russie marque un frémissement diplomatique, mais les obstacles restent considérables. La clé d’une paix durable réside dans la capacité des parties à dépasser les logiques de confrontation et à construire un compromis respectueux de la souveraineté et de la sécurité de l’Ukraine.

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