Un sommet sous haute tension géopolitique
Le sommet du G7 de juin 2025, organisé à Kananaskis (Canada), a été marqué par un coup de théâtre : Donald Trump, figure majeure de la droite américaine et candidat déclaré à la présidentielle, a quitté la table des négociations avant la clôture officielle, invoquant « l’urgence de la situation au Moyen-Orient ». Cette décision spectaculaire, survenue alors que l’escalade entre Israël et l’Iran inquiète la planète, a jeté un froid sur les relations transatlantiques et mis en lumière les fractures persistantes entre les grandes puissances occidentales.
Les raisons d’un départ précipité
Selon ses proches, Trump aurait été exaspéré par le manque de fermeté de ses partenaires européens face à l’Iran et par leur refus d’adopter une ligne dure contre Téhéran. Il aurait également reproché à la France et à l’Allemagne leur volonté de privilégier la diplomatie et de maintenir le dialogue avec la République islamique, alors que les États-Unis et Israël réclament des sanctions renforcées et une riposte militaire crédible. Ce départ précipité a été perçu comme un désaveu du multilatéralisme et une tentative de reprendre la main sur la scène politique américaine à travers une posture de chef de guerre.
Des conséquences immédiates sur le sommet
La sortie de Trump a fragilisé la déclaration finale du G7, qui devait porter sur la sécurité énergétique, la stabilité financière et la gestion des crises internationales. Les discussions sur le commerce, la transition climatique et la régulation des technologies ont été reléguées au second plan, éclipsées par la crise moyen-orientale. Les autres dirigeants du G7 ont exprimé leur « regret » et leur « inquiétude » face à l’attitude américaine, tout en réaffirmant leur attachement à la concertation et à la recherche de solutions pacifiques aux conflits régionaux.
Un signal inquiétant pour l’unité occidentale
Le départ de Trump intervient à un moment où l’unité des alliés occidentaux est mise à rude épreuve, tant sur le dossier du Moyen-Orient que sur la gestion de la guerre en Ukraine ou la rivalité avec la Chine. Les divergences sur la stratégie à adopter face à l’Iran, la Russie ou la crise climatique alimentent les doutes sur la capacité du G7 à peser sur la scène internationale. Certains analystes redoutent un retour à la logique des blocs et à la fragmentation des alliances, au détriment de la stabilité mondiale.
L’impact sur la perception internationale du G7
Pour de nombreux pays du Sud, ce nouvel épisode de tensions transatlantiques confirme le déclin relatif de l’influence occidentale et la nécessité de renforcer les forums alternatifs comme les BRICS ou le G20. La crise du G7 est perçue comme le symptôme d’un ordre international en recomposition, où la voix des puissances émergentes et des pays africains compte de plus en plus dans la gestion des crises globales.
Conclusion : un sommet révélateur des fractures du monde occidental
Le départ de Trump du G7, sur fond de crise au Moyen-Orient, marque un tournant dans la diplomatie occidentale. Il souligne l’urgence de repenser la coopération internationale et de renforcer le dialogue entre les grandes puissances pour éviter une escalade incontrôlable des conflits régionaux.