Une arrestation qui secoue la scène politique togolaise
Le 17 septembre 2025, Marguerite Gnakadé, ancienne ministre togolaise des Armées, a été interpellée à son domicile à Lomé par un dispositif sécuritaire important, apparemment sans mandat officiel. Cette arrestation intervint dans un contexte tendu, alors que Gnakadé s’était illustrée comme l’une des figures critiques les plus virulentes du régime de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
Des critiques virulentes contre le régime et un appel à la transition
Depuis sa sortie du gouvernement en 2022, Marguerite Gnakadé n’a pas hésité à tirer à boulets rouges sur la gouvernance actuelle. Belle-sœur du président, elle a dénoncé publiquement, au travers de tribunes et interventions médiatiques, ce qu’elle qualifie de « gouvernance chaotique » et d’un pouvoir sous tension, appelant à une transition apaisée et inclusive.
Son arrestation est officiellement liée à des accusations graves : « trouble aggravé à l’ordre public », « appel au soulèvement populaire », « incitation de militaires à la révolte ». Ces charges sont perçues par ses partisans comme des motifs politiques destinés à la réduire au silence.
Réactions nationales et internationales
Cette arrestation a provoqué un émoi important au sein de l’opposition togolaise et des organisations de défense des droits humains. Le regroupement « Touche pas à ma Constitution » a dénoncé des abus de pouvoir et demandé sa libération immédiate. Plusieurs voix soulignent une dérive autoritaire qui alourdit la crise politique.
Cette situation intervient après plusieurs manifestations réprimées violemment en juin et juillet, marquées par la mort de plusieurs manifestants. L’attention internationale est désormais portée sur cette affaire qui risque d’aggraver la fracture politique au Togo.
