Résumé
Le 2 septembre 2025, des notables catholiques du Sud du Tchad ont publiquement dénoncé un projet de code pastoral qui, selon eux, menace les droits fonciers traditionnels et la coexistence intercommunautaire. Cette contestation illustre les tensions persistantes autour de la gestion des terres dans la région.
Introduction
Le projet de code pastoral, initié par le gouvernement tchadien pour réguler l’utilisation des terres par les communautés pastorales, suscite une vive opposition dans le Sud du pays. Les leaders catholiques locaux affirment que certaines dispositions de ce texte compromettent les pratiques coutumières, pouvant engendrer des conflits et fragiliser la paix sociale. Ces inquiétudes interviennent dans un contexte où la gestion foncière est au cœur des relations interethniques.
Développement
Le code pastoral vise à fixer un cadre légal pour la gestion durable des espaces utilisés par les éleveurs nomades, notamment pour éviter les surpâturages et les affrontements avec les populations sédentaires. Cependant, les notables catholiques dénoncent l’absence de consultation véritable et l’imposition de règles perçues comme injustes. Ils craignent la marginalisation des communautés locales et une perte de contrôle sur leurs terres ancestrales.
Des consultations publiques ont eu lieu mais restent jugées insuffisantes par les communautés concernées. La société civile tchadienne appelle à un dialogue plus inclusif pour trouver un équilibre entre développement, protection de l’environnement et maintien des droits traditionnels.
Ce débat souligne le poids des questions foncières comme source potentielle de tensions au Sahel, une région déjà marquée par de nombreux conflits liés à la compétition pour les ressources naturelles. Les acteurs internationaux insistent sur la nécessité d’une politique transparente et participative. Conclusion
Le projet de code pastoral au Tchad révèle les défis complexes liés à la gouvernance foncière et à la gestion durable des ressources. Le respect des droits coutumiers et l’écoute des populations locales sont indispensables pour prévenir les conflits et favoriser une paix durable dans cette partie sensible de l’Afrique.
