La ville d’El-Fasher, dans la région du Darfour du Nord au Soudan, est depuis des mois le théâtre de violences intenses entre l’armée régulière soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR). Cette situation a provoqué une catastrophe humanitaire de grande ampleur, avec des milliers de civils piégés dans un siège de famine et d’attaques incessantes.
Un siège meurtrier
El-Fasher est encerclée par les forces rebelles depuis plus d’un an, la rendant quasi inaccessible aux organisations humanitaires. Les fonds alimentaires et médicaux manquent cruellement, aggravant les souffrances de la population locale, particulièrement des enfants et des personnes âgées.
Les bombardements et les violences sur le terrain continuent, contrevenant aux lois internationales humanitaires. La ville est aujourd’hui considérée comme l’une des zones les plus dangereuses au monde.
Les acteurs du conflit
Les Forces de soutien rapide, accusées de nombreuses exactions et de violations des droits humains, sont au cœur des affrontements avec l’armée, qui a reçu un soutien militaire renforcé de l’Égypte et d’autres pays du Moyen-Orient.
Le conflit est aussi marqué par des tensions ethniques entre communautés Zaghawa et arabes, exacerbant la complexité de la crise.
L’appel des organisations internationales
L’ONU, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF tirent la sonnette d’alarme : sans un accès sécurisé à la ville, la famine va s’aggraver et plusieurs milliers de vies sont menacées.
Des rapports de Médecins Sans Frontières dénoncent des crimes de guerre, notamment des attaques ciblées contre les civils, alimentant la crise des réfugiés.
Perspectives de résolution
Malgré de nombreuses tentatives diplomatiques, le conflit semble s’enliser. La communauté internationale exige une cessation des hostilités, la livraison d’une aide humanitaire immédiate et la protection des civils.
Le sort d’El-Fasher est devenu symbolique de la nécessité d’une paix durable au Soudan et dans le Darfour plus largement.
