Aller au contenu principal
Accueil Actualités Sommet ONU de Séville – L’agriculture africaine, maillon faible des investissements

Sommet ONU de Séville – L’agriculture africaine, maillon faible des investissements

par Africanova
0 commentaires

Le récent sommet des Nations unies sur l’agriculture, organisé à Séville en juin 2025, a mis en lumière le retard considérable des investissements dans l’agriculture africaine. Malgré son potentiel immense, le continent reste le parent pauvre de la finance internationale, alors même que les défis climatiques, démographiques et sécuritaires menacent la sécurité alimentaire de centaines de millions de personnes. Les débats ont été marqués par un constat alarmant : l’agriculture africaine a été le « maillon faible » des investissements mondiaux, selon les mots du secrétaire général adjoint de l’ONU.

L’Afrique dispose pourtant de 60% des terres arables non exploitées de la planète, d’une population jeune et d’un potentiel de croissance exceptionnel. Mais les obstacles sont nombreux : manque d’infrastructures, accès limité au crédit, insécurité foncière, changements climatiques et faible intégration des marchés. Ces facteurs limitent la productivité et la résilience des agriculteurs, qui restent largement dépendants des aléas climatiques et des prix mondiaux.

Au cours du sommet, plusieurs chefs d’État africains ont dénoncé l’indifférence des bailleurs de fonds internationaux. Le président du Kenya a rappelé que « l’Afrique ne demande pas la charité, mais des investissements justes et durables ». Les représentants des pays développés ont reconnu le manque de financements, mais ont aussi souligné la nécessité de réformes structurelles dans les pays africains pour attirer les investisseurs privés.

Le manque d’investissements a des conséquences directes sur la sécurité alimentaire. Plus de 250 millions d’Africains souffrent de la faim, un chiffre qui pourrait augmenter dans les prochaines années si rien n’est fait. Les chocs climatiques, la croissance démographique et la pression sur les ressources naturelles aggravent la situation, surtout dans les zones rurales, où la plupart des populations dépendent de l’agriculture pour leur survie.

Le sommet de Séville a aussi été l’occasion de présenter des initiatives prometteuses. Plusieurs projets pilotes, soutenus par l’ONU et des partenaires privés, visent à moderniser l’agriculture africaine grâce à l’innovation technologique, au développement de chaînes de valeur et à la formation des jeunes agriculteurs. L’agroécologie, l’irrigation intelligente et la digitalisation des marchés agricoles figurent parmi les solutions mises en avant.

Malgré ces avancées, les défis restent immenses. Les petits agriculteurs, qui représentent la majorité de la population active, ont peu accès aux outils, aux semences améliorées et aux marchés. Les femmes, qui jouent un rôle clé dans la production alimentaire, sont souvent marginalisées dans les prises de décision et l’accès au crédit.

La communauté internationale s’est engagée à augmenter les financements pour l’agriculture africaine, mais les promesses doivent encore se concrétiser. Les experts soulignent que la réussite dépendra de la capacité des gouvernements africains à améliorer la gouvernance, à favoriser l’innovation et à renforcer la coopération régionale.

L’agriculture africaine est à un tournant. Les prochaines années seront déterminantes pour transformer le secteur, garantir la sécurité alimentaire et créer des emplois pour une population jeune et dynamique. Le sommet de Séville a permis de mettre ces enjeux sur la table, mais il reste à passer des paroles aux actes.


VOUS POUVEZ AUSSI AIMER

Laissr un commentaire

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00