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Sommet africain 2025 s’achève, l’Afrique se veut puissance industrielle verte mondiale

par Africanova
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Le deuxième Sommet africain sur le climat, tenu du 8 au 10 septembre 2025 à Addis-Abeba, en Éthiopie, s’est achevé sur une note ambitieuse et déterminée. Conviant 45 chefs d’État et de gouvernement, cet évènement majeur organisé en partenariat avec l’Union africaine avait pour thème central « Accélérer les solutions climatiques mondiales : financer le développement résilient et vert de l’Afrique ». L’objectif affiché : ne plus faire de l’Afrique une simple victime du changement climatique, mais bien un acteur clé de la transition énergétique mondiale.

Pendant trois jours intenses, les débats ont porté sur la nécessité de passer de la parole à l’action concrète, avec des annonces fortes comme la plantation symbolique de millions d’arbres à Addis-Abeba, illustrant l’ampleur des engagements africains en matière de reforestation. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a notamment présenté l’initiative « Green Legacy » qui a permis de planter plus de 48 milliards d’arbres, tout en annonçant la mise en service imminente du Grand barrage de la Renaissance, qui fournira 5 000 mégawatts d’énergie renouvelable.

Cette COP africaine a également été une plateforme de lancement pour un Pacte africain pour l’innovation climatique. Ce partenariat ambitieux vise à mobiliser 50 milliards de dollars par an pour financer 1 000 solutions climatiques africaines d’ici 2030, notamment dans les domaines clés que sont l’énergie, l’agriculture, l’eau, les transports et la résilience. Par cette démarche, le continent entend jouer un rôle moteur, conciliant croissance économique et durabilité.

L’Afrique, avec la population la plus jeune au monde et un potentiel immense en ressources naturelles et renouvelables, dispose selon l’ONU et l’Organisation météorologique mondiale d’un énorme levier pour conjurer ses risques climatiques accrus. Avec un réchauffement moyen de 0,86°C en 2024 au-dessus de la moyenne historique, dont 1,28°C pour l’Afrique du Nord, le continent est en effet l’une des régions les plus vulnérables.

Le sommet a aussi souligné les effets concrets et dramatiques de ces changements : au Soudan du Sud, les inondations ont détruit les biens essentiels d’éleveurs, impactant les coutumes sociales et les conditions de vie. Des programmes éducatifs, de protection des ressources naturelles et d’amélioration des infrastructures hydrauliques sont devenus indispensables pour renforcer la résistance des populations.

Plus de 40 initiatives, présentées lors du sommet, sont ainsi prêtes à être reproduites et étendues à l’échelle nationale et régionale, catalysant un élan pour la transition climatique. L’Éthiopie a officiellement déposé sa candidature pour accueillir la COP32 en 2027, consolidant son rôle central dans cette dynamique continentale.

Ce sommet marque un tournant pour la diplomatie africaine face à la crise climatique internationale. Il appelle la communauté mondiale à renforcer les investissements en faveur des pays en développement, notamment à travers des mécanismes innovants de financement climatique. Le message est clair : l’Afrique est une source d’innovation et de solutions, à condition d’avoir les moyens d’agir.

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