Dakar, le 11 août 2025–
Le Sénégal a officiellement pris possession ce lundi de la dernière base militaire française encore présente sur son territoire, situé à Saint-Louis , signant ainsi la fin de plus de 60 ans de présence militaire hexagonale dans le pays. Les autorités sénégalaises ont immédiatement annoncé un projet de reconversion écologique et citoyenne pour le site.
Une page historique en tournée
Cette restitution s’inscrit dans le cadre d’un accord bilatéral signé en 2023, prévoyant le redéploiement progressif des effectifs français encore stationnés dans le pays.
Pour le président Bassirou Diomaye Faye , « il s’agit d’un acte fort de souveraineté et d’amitié franco-sénégalaise, qui ouvre la voie à de nouveaux usages pour ce site emblématique ».
Un projet environnemental ambitieux
Le ministère sénégalais de l’Environnement a révélé que la base sera transformée enparc écologique et centre de recherche sur l’adaptation au changement climatique.
Les installations existantes seront réhabilitées pour accueillir :
- Des laboratoires de protection côtière (Saint-Louis étant menacée par l’érosion et la montée des eaux).
- Un incubateur de start-ups vertes axé sur les énergies renouvelables.
- Des espaces publics (parc, piste cyclable, zone de loisirs).
Selon les estimations, le projet pourrait créer près de 1 200 emplois directs et dynamiser le tourisme écologique dans la région.
Un symbole diplomatique et citoyen
La reconversion de la base en centre environnemental envoie un signal fort à la communauté internationale : le Sénégal veut être unleader africain de la transition écologique.
Des discussions sont déjà en cours avec l’ Union européenne , la Banque mondiale et des ONG environnementales comme WWF pour cofinancer les infrastructures.
Les attentes et les scepticismes
Si la société civile sénégalaise accueille favorablement cette initiative, certains observateurs rappellent que la bonne gestion et la transparence budgétaire seront cruciales pour éviter les dérives.
Par ailleurs, des associations d’anciens combattants français et sénégalais souhaitent que le site conserve un espace mémoriel pour honorer les liens historiques entre les deux armées.
Un projet pilote pour l’Afrique de l’Ouest
Si l’expérience est réussie, le Sénégal envisage de faire de ce modèle un exemple reproductible pour d’autres infrastructures militaires désaffectées en Afrique.
