Un scrutin sous haute tension
Le Sénégal, champion d’Afrique 2022 et pays passionné de football, est actuellement plongé dans une polémique autour de l’élection à la Fédération sénégalaise de football (FSF). Le scrutin, censé être un moment démocratique pour définir la gouvernance du sport national, s’est transformé en un véritable chaos électoral.
Soupçons de manipulations et tensions internes
Plusieurs clubs de première division et des représentants régionaux dénoncent des irrégularités graves : listes électorales modifiées à la dernière minute, absence de transparence dans le dépouillement et exclusion de certains candidats. Des observateurs indépendants parlent déjà de « manœuvres pour verrouiller le pouvoir » au sein de la fédération.
Le rôle politique dans les coulisses
Au-delà de l’aspect sportif, cette élection soulève aussi des enjeux politiques et économiques considérables. La FSF gère des budgets colossaux, alimentés par les sponsors et les droits TV, et contrôle les sélections nationales — un atout stratégique dans un pays où le football est roi. Certains accusent l’État d’influencer le processus pour placer des figures proches du pouvoir.

Réactions et appels à la réforme
Des légendes du foot sénégalais, comme El Hadji Diouf et Khalilou Fadiga, ont réagi publiquement, appelant à une réforme profonde du mode de gouvernance du football local. Des associations de supporters réclament la transparence absolue et menacent de saisir la justice sportive internationale pour contester les résultats.
Un enjeu pour l’avenir du football sénégalais
Le Sénégal, qui prépare ses qualifications pour la Coupe du monde 2026, ne peut se permettre une crise institutionnelle durable. Si les tensions persistent, elles pourraient impacter la dynamique des équipes nationales et la confiance des investisseurs dans le football sénégalais.