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Sécurité Numérique ; Démantèlement du groupe de hackers prorusses NoName057(16) : quelles leçons pour la cybersécurité africaine ?

par Africanova
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Cyberattaque, cyberguerre et Afrique : la chute du collectif NoName057(16) secoue l’écosystème mondial

Le démantèlement d’un mastodonte de la cybercriminalité européenne

Le 16 juillet 2025, Europol a annoncé le démantèlement du célèbre groupe de hackers prorusses NoName057(16), à l’issue d’une opération conjointe avec les polices de plusieurs pays européens. Actif depuis 2022, ce collectif avait revendiqué plus de 2 200 attaques sur des infrastructures publiques et privées, des banques, des institutions gouvernementales et jusqu’à des médias majeurs.

NoName057(16) opérait comme un « Uber du hacking », recrutant près de 4 000 affiliés et fournis clandestinement en cryptomonnaies. Sa spécialité : des cyberattaques paralysantes orchestrées en soutien stratégique aux intérêts du Kremlin.

Menace globale et réactions en chaîne des institutions africaines

Derrière ce coup de filet, l’Afrique s’interroge : que faire face à l’accélération des attaques cyber qui touchent déjà plusieurs États du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et centrale, et qui pourraient viser demain les secteurs stratégiques du continent (énergie, santé, finances, élections) ?

En 2025, les cybercriminels ne connaissent plus de frontières. Hôpitaux, administrations, douanes et même petites villes africaines figurent désormais sur la carte des vulnérabilités mondiales. Les ransomwares, fausses identités et collectes massives de données sont devenus monnaie courante, profitant du retard africain en matière de protection des systèmes d’information.

L’Afrique à l’épreuve du hacking géopolitique

  • Impact croissant des cyberattaques : l’Afrique enregistre chaque année des pertes estimées à près de 4 milliards de dollars dues à la cybercriminalité, selon l’Union africaine. Les attaques DDoS, phishing, vols de données sont autant de fléaux décourageant investissements et innovation.
  • Défis spécifiques : faiblesse des cadres législatifs, manque d’experts formés et dépendance aux logiciels étrangers limitent la résilience des infrastructures digitales locales.

L’après NoName057(16) : consolider la défense numérique africaine

Face à cette menace globale, plusieurs axes d’action apparaissent indispensables :

  • Renforcement des CERT (Computer Emergency Response Teams) nationaux et régionaux,
  • Investissement dans la formation de hackers « éthiques » africains pour stimuler l’ingénierie de défense,
  • Développement de partenariats Afrique-UE autour du renseignement cyber,
  • Création de plateformes panafricaines de partage des alertes et de la veille,
  • Sensibilisation des citoyens et PME, cible privilégiée de la fraude informatique.

Vigilance collective et innovation africaine : la clé de la cyber-résilience

Afin de sortir du rôle de « terrain d’expérimentation » pour les mafias numériques globales, les États africains doivent investir dans la souveraineté digitale, l’acculturation à la cybersécurité et la création de solutions locales : cryptage, e-Justice, blockchain pour la chaîne d’approvisionnement, etc.

Conclusion :
Le démantèlement de NoName057(16) doit servir d’avertissement et de catalyseur pour donner à l’Afrique les moyens d’anticiper, détecter et neutraliser les menaces qui pèsent déjà sur sa révolution numérique.

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