La situation sécuritaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest demeure extrêmement préoccupante en 2025, marquée par une recrudescence des attaques terroristes, des conflits intercommunautaires et de la criminalité transnationale. Face à ces menaces protéiformes, les États de la région, avec le soutien de leurs partenaires internationaux, sont contraints de repenser leurs stratégies de défense et de sécurité.
Une menace terroriste persistante
Les groupes djihadistes, tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), continuent de sévir dans la région, en particulier au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Leurs attaques visent principalement les forces de sécurité, les populations civiles et les infrastructures publiques. La porosité des frontières, la faiblesse des institutions étatiques et la pauvreté favorisent leur implantation et leur expansion.
Des conflits intercommunautaires exacerbés
Les tensions entre communautés, souvent liées à l’accès aux ressources naturelles (terre, eau, pâturages), s’intensifient dans de nombreuses zones du Sahel et d’Afrique de l’Ouest. Ces conflits sont instrumentalisés par les groupes armés, qui recrutent des jeunes désœuvrés et exacerbent les divisions ethniques et religieuses.
La criminalité transnationale en expansion
Les réseaux criminels transnationaux profitent de l’instabilité régionale pour développer leurs activités illicites, notamment le trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains. Ces activités alimentent la corruption, déstabilisent les institutions et compromettent le développement économique.
Nouvelles stratégies de défense et de sécurité
Face à cette situation complexe, les États de la région adoptent de nouvelles stratégies :
- Renforcement des capacités militaires, avec l’acquisition de nouveaux équipements, la formation des troupes et l’amélioration du renseignement.
- Développement de la coopération régionale, à travers des initiatives comme la Force conjointe du G5 Sahel et les opérations conjointes transfrontalières.
- Promotion du dialogue et de la réconciliation, en impliquant les communautés locales, les chefs religieux et les organisations de la société civile dans la résolution des conflits.
- Amélioration de la gouvernance et de l’accès aux services de base, afin de réduire la vulnérabilité des populations et de contrer les discours extrémistes.
- Partenariats internationaux renforcés, avec le soutien financier et technique des pays occidentaux, des organisations régionales (UA, CEDEAO) et des Nations unies.
Les défis à relever
Malgré ces efforts, de nombreux défis persistent :
- La coordination entre les différents acteurs (forces de sécurité, autorités locales, organisations humanitaires) reste bien difficile. La prolifération des armes légères et de petit calibre alimente les conflits et complique la tâche des forces de sécurité. Les violations des droits humains par les forces de sécurité et les groupes armés alimentent la radicalisation et le cycle de la violence.
Conclusion
La sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest est un défi complexe et multidimensionnel, qui exige une approche globale et coordonnée. Les solutions militaires ne suffiront pas à elles seules : il est indispensable de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité, en promouvant la bonne gouvernance, le développement économique et social, et le respect des droits humains.