Le conflit du Sahara occidental revient au cœur de l’agenda international avec un nouveau blocage au Conseil de sécurité de l’ONU, qui n’a pas réussi à adopter une résolution permettant de relancer un processus de paix durable ce 1er octobre 2025. Cette impasse diplomatique accentue les tensions entre le Maroc, revendiquant la souveraineté, et le Front Polisario, qui réclame l’indépendance, tout en exacerbant l’instabilité dans la région du Maghreb.
Historique et contexte actuel
Le Sahara occidental est un territoire disputé depuis plus de quarante ans, opposant le Maroc au Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Malgré plusieurs tentatives diplomatiques sous l’égide des Nations Unies, un accord politique durable reste hors de portée.
Le Conseil de sécurité devait examiner un nouveau projet de résolution visant à prolonger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), mais des désaccords persistants entre les membres permanents ont empêché son adoption.
Les enjeux du blocage
Cette paralysie entérine un statu quo dangereux sur le terrain. Les tensions militaires locales se sont intensifiées récemment, avec des incidents signalés le long des lignes de démarcation, marquant une possible résurgence du conflit armé.
Le blocage au Conseil de sécurité est perçu comme un signe du poids géopolitique des alliances et rivalités entre grandes puissances autour de cette question. Certains pays soutiennent fermement la position marocaine, d’autres insistent pour la tenue d’un référendum d’autodétermination.
Conséquences régionales
En plus de prolonger la souffrance des populations sahraouies, cette situation nourrit les antagonismes entre les pays du Maghreb, détériorant la coopération régionale. Les frontières terrestres restent militarisées, et la confiance entre Rabat et Alger demeure au plus bas, compliquant la stabilité dans une zone déjà marquée par d’autres tensions sécuritaires.
Perspectives diplomatiques
Pour nombre d’observateurs, la sortie de cette impasse nécessite un compromis impliquant une plus grande flexibilité politique, un engagement renouvelé des grandes puissances, et une implication accrue des acteurs régionaux. Sans cela, les risques d’escalade restent élevés, avec des conséquences lourdes pour la paix et la sécurité.
Conclusion
Le blocage diplomatique au Conseil de sécurité sur le Sahara occidental prolonge une crise régionale majeure, illustrant les limites des mécanismes internationaux face à des conflits longs. Africanova continue à suivre de près ce dossier sensible, essentiel pour la stabilité du Maghreb et pour les aspirations à la paix d’une population depuis trop longtemps privée d’espoir.