Introduction
Fin mai 2025, la Côte d’Azur, région emblématique du tourisme et de l’économie française, a été frappée par une série de sabotages électriques d’une ampleur inédite. Plusieurs coupures massives de courant ont plongé Cannes, Nice et de nombreuses communes des Alpes-Maritimes dans l’obscurité, perturbant la vie quotidienne, les transports, la santé et l’économie locale. Rapidement, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire a été saisie, centralisant l’enquête à Marseille. Cet épisode met en lumière la vulnérabilité des infrastructures critiques françaises face à la menace terroriste et interroge sur la capacité de l’État à protéger ses réseaux vitaux à l’ère des menaces hybrides.
Sabotages électriques sur la Côte d’Azur : une attaque coordonnée et sophistiquée
Selon les premiers éléments de l’enquête, les sabotages ont visé des postes électriques stratégiques, avec des coupures simultanées dans plusieurs quartiers de Cannes, Nice et dans l’arrière-pays. Les auteurs ont utilisé des explosifs artisanaux et des techniques de neutralisation des systèmes de sécurité, démontrant une connaissance fine des installations et un haut niveau de préparation. Les enquêteurs privilégient la piste d’un acte terroriste ou d’un groupe radicalisé cherchant à déstabiliser la région à la veille de la saison estivale, mais n’excluent pas la possibilité d’une action coordonnée avec des réseaux criminels.
Conséquences pour la population et l’économie locale
Les coupures de courant ont eu des effets en cascade :
- Arrêt des transports en commun, des feux de signalisation et des ascenseurs, provoquant des embouteillages, des accidents et des situations de panique.
- Fermeture de commerces, hôtels et restaurants en pleine préparation de la haute saison touristique, avec des pertes économiques estimées à plusieurs dizaines de millions d’euros.
- Interruption des soins dans certains hôpitaux et maisons de retraite, nécessitant l’évacuation de patients fragiles et l’activation des groupes électrogènes.
- Renforcement de la sécurité autour des sites sensibles (aéroports, gares, ports, établissements publics), avec déploiement de forces de l’ordre et de militaires.
Les habitants témoignent de scènes de chaos : « On n’a jamais vu ça, tout s’est arrêté d’un coup, on s’est retrouvés dans le noir, sans information, avec des sirènes partout », raconte un commerçant de Cannes. Les touristes, nombreux à cette période, ont été pris au dépourvu, certains coincés dans des ascenseurs ou des trains bloqués.
L’enquête : centralisation à Marseille et mobilisation antiterroriste
La sous-direction antiterroriste (SDAT) a pris la main sur l’enquête, coordonnant les investigations avec la police judiciaire de Marseille. Des experts en explosifs, des spécialistes du renseignement et des agents de la DGSI ont été dépêchés sur place. Plusieurs pistes sont explorées :
- Groupes extrémistes locaux ou internationaux, cherchant à frapper un symbole de l’économie française.
- Actes de sabotage commandités par des réseaux criminels pour faire pression sur les autorités ou détourner l’attention d’autres opérations.
- Possibles complicités internes parmi les personnels des sociétés d’énergie ou de sous-traitance.
Des perquisitions ont été menées, plusieurs suspects placés en garde à vue, mais l’enquête reste marquée par une grande discrétion. Les enquêteurs s’appuient sur l’analyse des caméras de surveillance, la traçabilité des explosifs et la cyberanalyse des communications.
La vulnérabilité des infrastructures critiques françaises
Cet épisode met en lumière la fragilité des réseaux électriques, mais aussi des réseaux d’eau, de transport et de communication face aux menaces hybrides (terrorisme, cyberattaques, sabotage physique). La France, comme ses voisins européens, a renforcé depuis plusieurs années la protection des sites sensibles, mais la multiplication des points d’accès, la sophistication des attaques et l’interconnexion des réseaux compliquent la tâche des forces de l’ordre.
Les experts appellent à un investissement massif dans la cybersécurité, la formation des personnels, la modernisation des infrastructures et la création de cellules de crise capables de réagir rapidement à des incidents majeurs.

Réactions politiques et institutionnelles
Le gouvernement a réuni en urgence un conseil de défense, promettant « tolérance zéro » et renforcement des moyens pour protéger les infrastructures critiques. Les élus locaux réclament plus de transparence et de soutien, alors que la population exprime son inquiétude face à la répétition des incidents. Le ministre de l’Intérieur a annoncé la création d’une task force dédiée à la sécurité des réseaux énergétiques et la mise en place d’un plan de résilience pour l’été.
Témoignages et mobilisation citoyenne
Les habitants de la Côte d’Azur se mobilisent pour aider les plus vulnérables : « On a vu des voisins venir proposer de la nourriture, de l’eau, des lampes », témoigne une retraitée de Nice. Les associations de commerçants s’organisent pour relancer l’activité et rassurer les touristes. Les réseaux sociaux jouent un rôle clé pour partager l’information et coordonner l’entraide.
Les enjeux pour la sécurité nationale et européenne
La France n’est pas un cas isolé : partout en Europe, la protection des infrastructures critiques devient un enjeu majeur. Les réseaux électriques, les systèmes de transport, les centres de données et les installations industrielles sont des cibles potentielles pour des groupes terroristes, des cybercriminels ou des États hostiles. L’Union européenne travaille à la mise en place de standards communs et de mécanismes de coopération transfrontalière pour renforcer la résilience du continent.
Conclusion
Les sabotages électriques sur la Côte d’Azur rappellent que la sécurité des infrastructures vitales est un défi permanent pour la France et l’Europe. Face à la menace terroriste et aux risques hybrides, il est essentiel de renforcer la coopération entre services, d’investir dans la prévention et d’impliquer la société civile. Seule une mobilisation collective permettra de garantir la continuité des services essentiels et de préserver la confiance des citoyens.