La ville ukrainienne d’Odessa a été la cible, dans la nuit du 29 juin 2025, d’une nouvelle vague de frappes de drones russes, faisant plusieurs morts et endommageant gravement des infrastructures portuaires stratégiques. Cet épisode illustre l’intensification de la pression militaire sur l’Ukraine, alors que la situation humanitaire se dégrade dans le sud du pays.
Selon les autorités ukrainiennes, au moins huit drones ont pénétré l’espace aérien national avant d’être abattus ou d’atteindre leurs cibles. Les attaques ont touché des entrepôts de céréales et des installations portuaires, compromettant les exportations agricoles, vitales pour l’économie ukrainienne. Les services de secours ont dénombré au moins douze blessés et trois morts, dont deux employés portuaires.
Le président Volodymyr Zelensky a condamné ces « actes de terreur » et réclamé une aide militaire accrue de la part des alliés occidentaux. « Nous ne céderons pas à l’intimidation. Odessa est et restera ukrainienne », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée. Les images des destructions, diffusées en boucle sur les chaînes d’information, ont suscité une vague de solidarité en Europe et aux États-Unis.
Moscou, de son côté, affirme ne cibler que des « objectifs militaires légitimes » et accuse l’Ukraine de préparer des « provocations » dans la mer Noire. Les analystes militaires soulignent cependant que le choix des cibles – infrastructures civiles et économiques – vise à affaiblir la capacité de résistance du pays et à peser sur les négociations internationales.
La communauté internationale a réagi avec fermeté. L’OTAN a promis de renforcer son soutien à Kiev, notamment en matière de défense aérienne. Plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne, ont annoncé l’envoi de nouveaux systèmes antiaériens. Les États-Unis, quant à eux, ont promis une aide supplémentaire de plusieurs centaines de millions de dollars, tout en appelant à la prudence pour éviter une escalade directe avec la Russie.
Sur le terrain, la situation humanitaire se détériore. Les habitants d’Odessa, déjà éprouvés par des mois de conflit, doivent faire face à des coupures d’électricité et à des pénuries de médicaments. Les organisations humanitaires peinent à acheminer l’aide, en raison des risques liés aux bombardements.
L’impact économique de ces frappes est également considérable. L’Ukraine, l’un des principaux exportateurs de céréales au monde, voit ses capacités de transport maritime fortement réduites, ce qui menace la sécurité alimentaire de plusieurs pays dépendants de ses exportations, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.