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Routes migratoires transsahariennes : risques, politiques migratoires et enjeux humanitaires

par Africanova
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Une traversée périlleuse au cœur du continent

En 2025, les routes migratoires transsahariennes restent parmi les trajets les plus dangereux au monde. Chaque année, des dizaines de milliers de personnes quittent l’Afrique subsaharienne pour rejoindre l’Afrique du Nord, avec l’espoir ultime d’atteindre l’Europe.

Ces itinéraires, traversant des zones désertiques hostiles et souvent instables, sont jalonnés de dangers : déshydratation, violences, exploitation par les passeurs et arrestations arbitraires.

Facteurs moteurs

Les causes de ces migrations sont multiples :

  • Instabilité politique et conflits armés (Sahel, Soudan, Corne de l’Afrique).
  • Crise économique et chômage massif dans les pays de départ.
  • Changements climatiques détruisant les moyens de subsistance agricoles et pastoraux.
  • Volonté de rejoindre la diaspora installée en Europe ou en Afrique du Nord.

Les principales routes

  • Route du Niger : Agadez reste un point névralgique pour les migrants venant d’Afrique de l’Ouest.
  • Route libyenne : avec des points de passage comme Sabha et Bani Walid, souvent contrôlés par des milices armées.
  • Route mauritanienne et marocaine vers les enclaves espagnoles ou les Canaries.

Risques humanitaires

Les ONG estiment que des milliers de personnes meurent chaque année dans le désert faute d’accès à l’eau ou abandonnées par les passeurs. Celles qui survivent font souvent face à des violences dans des centres de détention improvisés, notamment en Libye.

Politiques migratoires et sécurité

Les États de transit, sous pression des pays européens, renforcent leurs dispositifs sécuritaires : patrouilles accrues, contrôles des axes routiers. Le Niger, par exemple, applique depuis 2023 une loi criminalisant le transport de migrants, ce qui a forcé le passage de flux autrefois visibles vers des itinéraires plus clandestins et dangereux.

Initiatives de protection et alternatives

Des organisations internationales comme l’OIM et le HCR œuvrent pour :

  • Rapatrier volontairement les migrants bloqués.
  • Fournir aide humanitaire, soins médicaux et hébergement temporaire.
  • Développer des programmes de création d’emplois dans les pays d’origine pour limiter les départs forcés.

Certaines ONG africaines militent également pour améliorer la liberté de circulation intra-africaine, afin de légaliser et sécuriser des migrations régionales qui représentent la majorité des mouvements.

Conclusion

Les routes migratoires transsahariennes illustrent le lien entre crises humanitaires, enjeux sécuritaires et politiques internationales. Les solutions durables exigeront à la fois une action locale sur les causes profondes et une coopération internationale dans la gestion des flux.

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