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RDC : regain de violences intercommunautaires meurtrières dans le Nord-Kivu

par Africanova
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Introduction

Le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), continue de s’embraser. Depuis le 20 août, de nouveaux affrontements intercommunautaires ont éclaté dans plusieurs villages proches de Beni et de Rutshuru. Selon un rapport préliminaire des Nations unies publié le 27 août, au moins 58 civils auraient été tués, des dizaines blessés et des milliers contraints de fuir leurs habitations. Ces violences, attribuées en partie à des groupes armés locaux et à des représailles communautaires, rappellent la complexité d’un conflit enraciné depuis des décennies dans cette région de l’Est congolais.

Contexte historique d’insécurité

Le Nord-Kivu est l’une des régions les plus instables d’Afrique. Depuis les années 1990, elle est marquée par la présence de dizaines de groupes armés, parmi lesquels les Forces démocratiques alliées (ADF) et le M23. Ces groupes, parfois transfrontaliers, alimentent un cycle de représailles incessant. Les affrontements actuels semblent opposer principalement des milices hutu locales et des communautés nande, chaque camp revendiquant des attaques subies.

Les victimes civiles en première ligne

Les témoignages recueillis par des ONG font état de massacres de villageois, d’incendies criminels et de pillages systématiques. «Ils sont entrés dans le village à l’aube, tirant sur tout ce qui bougeait. Nous avons dû fuir dans la forêt», raconte un rescapé rencontré par Médecins sans frontières. La population civile reste la cible principale de ces violences : femmes, enfants et personnes âgées sont parmi les premiers touchés.

La réponse des autorités

Le gouverneur militaire de la province, le général Ndima, affirme avoir déployé des renforts dans les zones en crise. Mais les habitants reprochent à l’armée de n’arriver qu’après les massacres. Du côté du gouvernement central à Kinshasa, la voix de la ministre des Droits humains se fait entendre : «Ces massacres sont intolérables. Les auteurs devront répondre de leurs crimes.» La justice annonce déjà l’ouverture d’enquêtes, mais la lenteur des procédures alimente la lassitude des habitants.

Réactions internationales

La Mission de l’ONU (MONUSCO) condamne ces violences mais reste critiquée par la population locale. Accusée d’impuissance, la MONUSCO peine à regagner la confiance des Congolais. L’Union africaine a, de son côté, appelé à «stopper immédiatement les massacres de civils». Mais sur le terrain, peu de changements concrets se traduisent.

Conclusion

Le Nord-Kivu reste prisonnier d’un cycle infernal de violences intercommunautaires et de guerres par procuration. Tant qu’aucune solution politique durable n’émergera, les populations civiles paieront le prix fort. L’actualité d’août 2025 confirme tristement cette continuité meurtrière.

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