L’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est plongé dans une crise humanitaire et sécuritaire majeure, exacerbée par la recrudescence des combats entre l’armée congolaise et le groupe rebelle M23. Selon les données récentes de l’ONU et de plusieurs ONG, plus de 7 000 morts et près de 8 millions de déplacés internes ont été recensés depuis le début de l’année 2025.
Une crise persistante et dévastatrice
La reprise des affrontements dans les provinces du Nord et Sud-Kivu a provoqué un exode massif de civils vers des zones plus sûres, créant une crise humanitaire sans précédent. Goma, capitale du Nord-Kivu, est devenue un refuge pour de nombreuses familles déplacées, mais elle-même reste une zone de tension constante entre les forces rivales.
Les organisations humanitaires alertent sur les conditions dramatiques : manque d’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux soins médicaux. Les infrastructures de base sont détruites ou inaccessibles, et des millions d’enfants sont privés d’école.
L’appui extérieur et les accusations
La RDC accuse ouvertement le Rwanda de soutenir militairement les rebelles du M23, une allégation reprise par de nombreux rapports indépendants. Ce soutien permet aux rebelles de contrôler des territoires stratégiques et d’asseoir leur influence.

Les tensions entre Kinshasa et Kigali compliquent les efforts diplomatiques de paix, malgré les multiples tentatives de médiation sous l’égide de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la région des Grands Lacs.
Risques de déstabilisation régionale
La stabilité du Congo est un enjeu crucial pour l’ensemble de la région des Grands Lacs, où coexistent enjeux politiques, ethniques et économiques. La poursuite du conflit pourrait entraîner un effet domino dévastateur pour les pays voisins, alimentant les réseaux criminels, le trafic de matières premières et les migrations forcées.
Appel à la communauté internationale
Les experts et chefs d’ONG appellent à un renforcement urgent des mécanismes de protection civile, l’augmentation des financements humanitaires et un soutien diplomatique renforcé pour faciliter un cessez-le-feu durable.