À moins d’un mois de l’élection présidentielle ivoirienne, les principaux partis d’opposition – le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) – affichent une unité de façade mais restent fermement campés sur leurs positions, sans perspective visible de coalition ou changement stratégique. Cette stabilité dans les postures annonce une campagne électorale sous tension, avec un duel politique serré qui pourrait avoir une influence majeure sur les résultats.
Le PDCI, parti historique, conserve une présence forte sur le terrain avec une base électorale établie et un discours modéré privilégiant la stabilité économique et politique, tout en critiquant certaines politiques de l’exécutif. De son côté, le PPA-CI, héritier politique de l’ancien président Laurent Gbagbo, continue à jouer la carte du changement radical, appelant à un électorat jeune et mobilisé qui réclame justice sociale et réforme profonde.
Cette dualité renforce la polarisation politique en Côte d’Ivoire, où la présidentielle est perçue non seulement comme un choix de gouvernance, mais comme un enjeu de mémoire et d’honneur national. Le président sortant Alassane Ouattara, briguant un quatrième mandat, bénéficie de son côté d’une position solide, mais la menace d’une contestation post-électorale reste réelle.

Les analystes politiques insistent sur la nécessité d’un scrutin transparent et apaisé, dans un pays qui a connu plusieurs épisodes de violences et de crises. Le maintien des positions respectives du PDCI et du PPA-CI, sans alliances ni compromis, complique la quête d’une alternative claire mais cristallise également le débat démocratique.
Face à ces réalités, la société civile, la communauté internationale et les observateurs locaux appellent au respect de la légalité et au dialogue politique pour éviter les dérapages. Le scrutin du 25 octobre 2025 sera un moment clé pour juger de la maturité politique de la Côte d’Ivoire et de sa capacité à assurer une transition démocratique sereine.