Une croissance soutenue malgré un contexte mondial incertain
En 2025, l’Afrique devrait enregistrer une croissance économique moyenne de 4,2 %, selon les prévisions convergentes du FMI, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD). Ce taux dépasse la moyenne mondiale prévue à 3,3 %, témoignant d’une dynamique encourageante malgré un contexte international marqué par des incertitudes géopolitiques, des tensions commerciales et des risques climatiques.
Cette croissance est portée principalement par les pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest, qui bénéficient d’une diversification économique accrue, d’investissements soutenus dans les infrastructures et d’une amélioration progressive des conditions monétaires. En revanche, certaines économies d’Afrique australe et du golfe de Guinée affichent des performances plus mitigées, freinées par des déséquilibres budgétaires et des tensions sociales.
Les moteurs de la croissance africaine
Plusieurs facteurs expliquent cette trajectoire positive :
- Baisse de l’inflation : Après plusieurs années de pressions inflationnistes, la plupart des pays africains observent une stabilisation des prix, ce qui favorise la consommation privée et l’investissement.
- Amélioration des conditions financières internationales : La réduction des taux d’intérêt mondiaux et l’assouplissement des conditions de crédit facilitent l’accès aux capitaux pour les entreprises et les États africains.
- Retour des investissements étrangers : Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) repartent à la hausse, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie renouvelable et des technologies.
- Mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) : Cette initiative majeure favorise l’intégration régionale, stimule le commerce intra-africain et crée un environnement plus attractif pour les investisseurs.
Défis et risques persistants
Malgré ces perspectives positives, plusieurs risques pourraient entraver la croissance :
- Vulnérabilité aux chocs externes : La dépendance à l’égard des matières premières expose certains pays aux fluctuations des prix mondiaux, notamment dans le pétrole et les minerais.
- Endettement public élevé : Plusieurs États africains font face à des niveaux d’endettement préoccupants, limitant leur marge de manœuvre budgétaire.
- Tensions géopolitiques et conflits : Les crises sécuritaires dans le Sahel, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs pèsent sur la stabilité économique et les investissements.
- Changement climatique : Les phénomènes météorologiques extrêmes affectent l’agriculture, les infrastructures et la sécurité alimentaire, freinant le développement durable7.
Perspectives sectorielles
Le secteur des technologies et de l’innovation numérique constitue un levier important de croissance, avec une expansion rapide des start-ups et des services digitaux. L’agriculture, bien que confrontée aux aléas climatiques, bénéficie de l’adoption de nouvelles techniques et de la modernisation des chaînes de valeur.
Les énergies renouvelables connaissent un essor notable, répondant à la fois aux besoins croissants en électricité et aux engagements environnementaux. Le tourisme, après la crise sanitaire, reprend progressivement, soutenant les économies locales.
Conclusion
L’Afrique en 2025 affiche une croissance économique robuste, portée par des réformes structurelles, une meilleure gestion macroéconomique et une intégration régionale renforcée. Toutefois, la réalisation des objectifs de développement durable dépendra de la capacité des États à gérer les risques internes et externes, à diversifier leurs économies et à investir dans les secteurs porteurs d’avenir.
