Introduction
La Chine a officiellement rejeté le 27 août 2025 la proposition du président américain Donald Trump d’ouvrir un dialogue nucléaire trilatéral incluant la Russie pour discuter de désarmement. Pékin affirme que son arsenal reste défensif et ne justifie pas une participation à ce type de négociations, relançant les inquiétudes sur une nouvelle ère de compétition nucléaire mondiale sans cadre multilatéral.
La proposition américaine
Donald Trump, lors d’un discours à Washington, avait insisté sur la nécessité d’un nouveau traité mondial incluant la Chine, compte tenu de sa montée en puissance nucléaire. Le président américain a souligné que les traités bilatéraux entre États-Unis et Russie n’étaient plus suffisants et qu’un cadre global était «impératif» pour garantir la sécurité internationale.
Le refus chinois motivé par la dimension nucléaire
Pékin, par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a expliqué que «la Chine dispose d’un arsenal strictement défensif et relativement limité en comparaison à celui des États-Unis et de la Russie». Environ 600 ogives sont estimées dans l’arsenal chinois, bien loin des milliers détenues par les deux superpuissances. Pékin juge que sa participation à un traité avec ces pays poserait des contraintes disproportionnées.
Analyse stratégique
L’expert en sécurité internationale Li Wei souligne que ce refus est une expression de la nouvelle posture stratégique chinoise. «Pékin joue un jeu prudent, montrant qu’elle est prête à accroître son arsenal pour se défendre, tout en refusant d’être mise sous pression par des traités principalement conçus pour limiter Washington et Moscou.» Cette position rend peu probable la conclusion d’un nouveau pacte global de désarmement.
Conséquences pour la stabilité nucléaire mondiale
Depuis la fin des traités INF en 2019 et la suspension des accords New START en 2023, l’équilibre nucléaire mondial est devenu plus instable. La non-participation de la Chine laisse un vide dangereux, plusieurs pays pouvant augmenter leur arsenal dans une logique de compétition ou de dissuasion accrue. Le SIPRI (Institut international de recherche sur la paix) met en garde contre une nouvelle course aux armements.

Réactions internationales et perspectives
Les alliés européens des États-Unis appellent à une intensification du dialogue, tandis que Moscou semble aborder ce refus avec pragmatisme, profitant aussi du climat tendu pour renforcer sa posture stratégique. La communauté internationale, via l’ONU et d’autres forums, peine à imposer une dynamique constructive. Certains experts appellent à utiliser des canaux multilatéraux moins formels pour impliquer la Chine indirectement.
Conclusion
Le rejet de Pékin de l’invitation à un dialogue nucléaire trilatéral illustre le regain des rivalités stratégiques globales, fragilisant les fondements du désarmement. À l’heure où les risques nucléaires s’accroissent, l’absence de cadre inclusif augmente la probabilité d’une escalade incontrôlée, rendant la stabilité collective plus incertaine que jamais.