Le Pakistan fait face à une saison de mousson particulièrement meurtrière cette année, avec un bilan qui dépasse désormais les 100 morts depuis la fin du mois de juin 2025. Les pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays ont provoqué des inondations massives, des glissements de terrain et la destruction de milliers d’habitations, mettant en lumière la vulnérabilité de la région face aux événements climatiques extrêmes.
Une catastrophe récurrente et dévastatrice
Chaque année, la mousson apporte son lot de précipitations intenses, mais l’édition 2025 se distingue par son ampleur et sa violence. Les provinces du Pendjab, du Sindh, du Khyber Pakhtunkhwa et du Baloutchistan sont les plus touchées. Des villages entiers ont été engloutis, des routes coupées et des infrastructures essentielles – ponts, écoles, hôpitaux – endommagées ou détruites.
Les autorités pakistanaises, appuyées par l’armée et les ONG locales, ont lancé des opérations de secours d’urgence pour évacuer les populations menacées et distribuer vivres, eau potable et médicaments. Mais l’ampleur des dégâts et l’accès difficile à certaines zones isolées compliquent la tâche des secouristes.
Un lourd bilan humain et social
Outre les pertes en vies humaines, des centaines de personnes sont portées disparues et des dizaines de milliers de familles se retrouvent sans abri. Les enfants et les personnes âgées figurent parmi les plus vulnérables, exposés aux maladies hydriques et à la malnutrition. Les écoles fermées et les récoltes détruites font craindre une aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire dans les mois à venir.

Les causes structurelles de la vulnérabilité
Les experts pointent du doigt la déforestation, l’urbanisation anarchique, l’insuffisance des systèmes de drainage et le manque d’entretien des digues comme facteurs aggravants. Le changement climatique, en intensifiant la fréquence et la violence des épisodes pluvieux, rend la situation encore plus critique. Les inondations de 2025 rappellent celles de 2022, qui avaient déjà causé des centaines de morts et des milliards de dollars de dégâts.
La réponse des autorités et de la communauté internationale
Le gouvernement pakistanais a déclaré l’état d’urgence dans les régions les plus touchées et sollicité l’aide internationale. Des pays voisins et des agences onusiennes ont commencé à acheminer des tentes, des kits médicaux et des fonds pour soutenir les opérations de secours. Les appels à la solidarité se multiplient, alors que la reconstruction s’annonce longue et coûteuse.
Perspectives
Face à la répétition des catastrophes, les experts appellent à des investissements massifs dans la prévention, la gestion des risques et l’adaptation au changement climatique. Seule une approche intégrée, associant autorités, société civile et communauté internationale, permettra de réduire la vulnérabilité du Pakistan et de protéger durablement ses populations.
30. Africanova Télévision – Espagne : Huit personnes interpellées après les violences racistes de Torre Pacheco
L’Espagne est sous le choc après une nouvelle flambée de violences racistes dans la commune de Torre Pacheco, dans la région de Murcie. Huit personnes ont été interpellées par la police suite à des agressions ciblant des travailleurs immigrés, principalement originaires d’Afrique subsaharienne, qui travaillent dans les exploitations agricoles locales. Cet épisode relance le débat sur le racisme, la xénophobie et les conditions de vie des migrants en Espagne.
Un climat de tension et de peur
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 13 au 14 juillet 2025, lorsque plusieurs individus ont attaqué un foyer hébergeant des saisonniers agricoles. Des témoins évoquent des insultes racistes, des jets de projectiles et des menaces de mort. Plusieurs blessés ont été hospitalisés, tandis que la police a ouvert une enquête pour « violences à caractère raciste et xénophobe ».
La communauté immigrée, déjà confrontée à la précarité, à l’exploitation et à la stigmatisation, vit dans la peur de nouvelles agressions. Les associations de défense des droits des migrants dénoncent l’inaction des autorités et réclament des mesures de protection renforcées.
Réactions politiques et mobilisation sociale
L’affaire de Torre Pacheco a suscité une vague d’indignation à travers l’Espagne. Le gouvernement a condamné fermement ces actes et promis de lutter contre toutes les formes de discrimination. Des manifestations de soutien aux victimes ont eu lieu dans plusieurs villes, rassemblant syndicats, ONG et citoyens solidaires.
Les partis politiques, de gauche comme de droite, se renvoient la responsabilité de la montée des tensions, alors que le débat sur l’immigration et l’intégration occupe une place centrale dans l’actualité espagnole. Le Défenseur du peuple a ouvert une enquête pour évaluer les conditions de vie et de sécurité des travailleurs migrants dans la région.
Les enjeux de l’intégration et de la cohésion sociale
Cet épisode met en lumière les difficultés d’intégration des migrants, souvent cantonnés à des emplois précaires et exposés à la discrimination. Les experts soulignent la nécessité de politiques publiques ambitieuses pour favoriser l’inclusion, garantir l’égalité des droits et lutter contre les discours de haine.
Perspectives
La tragédie de Torre Pacheco rappelle que la lutte contre le racisme et la xénophobie reste un défi majeur pour l’Espagne et l’Europe. La réponse des autorités sera déterminante pour restaurer la confiance, protéger les plus vulnérables et préserver la cohésion sociale dans une société de plus en plus diverse.