Otan : L’objectif de 5% du PIB jugé irréaliste par l’Espagne

L’Espagne a qualifié d’« irréaliste » l’objectif de consacrer 5% de son PIB à la défense, comme le suggèrent certains partenaires de l’OTAN. Cette position, exprimée par le Premier ministre Pedro Sanchez, relance le débat sur le partage du fardeau militaire au sein de l’Alliance atlantique, dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie et d’incertitudes sur l’avenir de la sécurité européenne.

Un objectif contesté

La question du financement de la défense est au cœur des discussions de l’OTAN depuis plusieurs années. Les États-Unis, principal contributeur, exhortent les alliés européens à augmenter leurs budgets militaires. L’objectif de 2% du PIB, fixé en 2014, est déjà difficile à atteindre pour de nombreux pays. L’idée de le porter à 5% suscite de vives réserves, notamment en Espagne, où la priorité est donnée aux politiques sociales et à la relance économique.

Pedro Sanchez a souligné que « l’effort de défense doit être partagé équitablement », tout en rappelant l’engagement de l’Espagne en faveur de la sécurité collective.

Les enjeux pour l’Europe

L’Europe fait face à des défis sécuritaires majeurs : guerre en Ukraine, menaces hybrides, cyberattaques, terrorisme. La question du financement de la défense est indissociable de celle de l’autonomie stratégique et de la capacité à répondre aux crises sans dépendre exclusivement des États-Unis.

Le débat sur le seuil des 5% du PIB met en lumière les divergences entre alliés et la nécessité de repenser la solidarité au sein de l’OTAN.

Conclusion ouverte

L’objectif de 5% du PIB pour la défense apparaît peu réaliste pour de nombreux pays européens. L’avenir de la sécurité collective dépendra de la capacité des alliés à trouver un compromis entre ambition stratégique et contraintes budgétaires.

Related posts

La guerre tarifaire mondiale et ses conséquences sur l’Afrique

La problématique du financement des entreprises en Afrique – Comment résoudre la difficulté ?

Juneteenth : Les États-Unis célèbrent la fin de l’esclavage, entre mémoire, luttes et défis contemporains