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ONU et crise ukrainienne : diplomatie en échec ou nouvelle ère géopolitique ?

par Africanova
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Introduction

La guerre en Ukraine a mis à l’épreuve le système multilatéral hérité de la Seconde Guerre mondiale. L’Organisation des Nations unies (ONU), censée garantir la paix et la sécurité internationales, apparaît aujourd’hui impuissante face à la brutalité du conflit et aux divisions entre grandes puissances. Cette crise marque-t-elle la fin d’un ordre mondial ou l’émergence d’une nouvelle ère géopolitique ? Décryptage.

1. L’ONU paralysée par le droit de veto

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l’ONU a été incapable d’adopter une résolution contraignante sur l’Ukraine, en raison du veto systématique de la Russie, membre permanent. Les tentatives de médiation, portées par le Secrétaire général Antonio Guterres, se sont heurtées à l’intransigeance des belligérants et à la méfiance des États-Unis et de la Chine.

2. L’Assemblée générale : un forum, pas un arbitre

Face à l’impuissance du Conseil de sécurité, l’Assemblée générale a adopté plusieurs résolutions symboliques condamnant l’agression russe et appelant au respect de la souveraineté ukrainienne. Mais ces textes, non contraignants, n’ont eu qu’un impact limité sur le terrain. L’ONU se retrouve réduite à un rôle de forum diplomatique, incapable de peser sur le cours des événements.

3. La crise ukrainienne, révélateur des fractures mondiales

La guerre en Ukraine a mis en lumière la fragmentation du système international. Les pays occidentaux, unis derrière l’Ukraine, s’opposent à la Russie, soutenue tacitement par la Chine et plusieurs pays émergents. Les États africains et asiatiques, quant à eux, oscillent entre neutralité, recherche de médiation et défense de leurs intérêts économiques.

4. Vers une réforme du multilatéralisme ?

Face à cette impasse, de nombreux experts appellent à une réforme en profondeur de l’ONU. Parmi les pistes évoquées :

  • L’élargissement du Conseil de sécurité à de nouveaux membres permanents, dont des pays africains et asiatiques.
  • La limitation du droit de veto en cas de crimes de masse.
  • Le renforcement des capacités de médiation et de prévention des conflits.

Mais ces réformes se heurtent à la résistance des grandes puissances, soucieuses de préserver leurs prérogatives.

5. Une nouvelle ère géopolitique ?

L’impuissance de l’ONU face à la crise ukrainienne pourrait accélérer l’émergence d’un nouvel ordre mondial, plus multipolaire et moins centré sur l’Occident.

  • Montée en puissance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)
  • Renforcement des organisations régionales (Union africaine, ASEAN, Union européenne)
  • Recherche de nouvelles formes de gouvernance mondiale, plus inclusives et adaptées aux défis du XXIe siècle (climat, migration, cybersécurité…).

6. Conséquences pour l’Afrique

Pour les pays africains, la crise ukrainienne est à la fois un défi et une opportunité :

  • Défi, car elle fragilise la sécurité alimentaire et énergétique du continent.
  • Opportunité, car elle ouvre la voie à une plus grande affirmation sur la scène internationale et à une participation accrue aux réformes du système multilatéral.

Conclusion

L’ONU, fragilisée par la guerre en Ukraine, doit se réinventer pour rester pertinente dans un monde en mutation. La diplomatie multilatérale, bien que contestée, demeure un pilier essentiel pour la gestion des crises et la construction d’un avenir commun.
Le débat sur la réforme du multilatéralisme ne fait que commencer.

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