La récente publication de documents et vidéos révèle avec une rare précision l’ampleur des actes de torture perpétrés par les forces de sécurité mozambicaines contre des opposants politiques sous la dictature de Salazar, dans la province de Cabo Delgado, une région en proie à une crise sécuritaire continue. Ces témoignages accablants, diffusés publiquement depuis août 2025, montrent les forces de sécurité s’adonnant à des actes d’inhumanité extrême — décapitations de prisonniers, sévices corporels, disparitions forcées — en marge de la lutte dite antiterroriste.
Ces révélations provoquent un choc tant au niveau national qu’international. Amnesty International exige une enquête indépendante et impartiale, estimant que de telles pratiques bafouent l’état de droit et les droits humains fondamentaux. En outre, ces exactions compliquent la lutte contre les groupes terroristes actifs dans le nord du pays, en alimentant le ressentiment et en fragilisant la paix sociale.
Les conséquences de cette politique répressive sont visibles : la déstabilisation accrue dans la région, des déplacements massifs de populations civiles, et un climat de peur généralisé. Le gouvernement mozambicain, sous pression croissante, est appelé à plus de transparence et à poursuivre des réformes garantissant justice et respect des droits.