Le Mozambique vit une situation sécuritaire alarmante avec une recrudescence significative des attaques jihadistes dans la province du Cabo Delgado, compliquant encore davantage la stabilité déjà fragilisée de la région. Cette spirale de violences a poussé plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers, créant l’une des crises humanitaires les plus graves d’Afrique australe.
L’escalade des attaques
Depuis quelques mois, divers groupes armés affiliés à l’État islamique ont intensifié leurs opérations contre les villages, les infrastructures publiques et les forces de sécurité locales. Ces attaques se caractérisent par des assauts souvent coordonnés, mêlant embuscades, attaques à l’engin explosif improvisé et prises d’otages.
La capacité des forces armées mozambicaines à contrôler la situation reste limitée malgré le soutien militaire international, notamment de l’Union africaine, de la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), et du groupe de pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Crise humanitaire majeure
Cette escalade a des conséquences directes sur les populations civiles, victimes de violences, de pillages, et confrontées à des ruptures des services essentiels. Les déplacements massifs vers l’intérieur du pays ou vers les États voisins aggravent la vulnérabilité des déplacés, souvent hébergés dans des camps précaires avec des conditions sanitaires déplorables.
Les ONG et agences humanitaires peinent à acheminer l’aide en raison de l’insécurité persistante, renforçant ainsi les risques de famine et d’épidémies.
Actions militaires et diplomatiques
Le gouvernement mozambicain, avec l’appui de ses partenaires, a déclenché une vaste opération de sécurisation, mobilisant des troupes nationales et régionales. La lutte contre le terrorisme est devenue une priorité, avec un accent mis sur la collecte de renseignement, la coopération régionale et la formation des forces locales.
Sur le plan diplomatique, des efforts sont en cours pour engager un dialogue politique inclusif visant à adresser les causes profondes de la radicalisation, notamment la pauvreté, le chômage et le manque d’accès aux services de base.
Perspectives et défis
Cette crise souligne la nécessité d’une approche globale combinant sécurité, développement et réconciliation sociale pour bâtir une paix durable. Le Mozambique bénéficie d’un soutien international important, mais le chemin reste long et semé d’obstacles.
Conclusion
La flambée des violences jihadistes au Mozambique est un défi majeur pour la stabilité de l’Afrique australe. La mobilisation coordonnée des acteurs locaux et internationaux est essentielle pour protéger les populations et reconstruire les territoires affectés.