Résumé de l’actualité
Le Kenya est secoué par la mort suspecte d’Albert Ojwang, blogueur et activiste bien connu, décédé en garde à vue dans la nuit du 13 au 14 juin 2025. Selon la police, Ojwang aurait succombé à une « crise cardiaque », mais sa famille et ses avocats dénoncent des violences policières. Ce décès provoque une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans la société civile, ravivant le débat sur les brutalités policières dans le pays.
Contexte et faits saillants
Albert Ojwang, 32 ans, était une figure montante de la scène numérique kényane, connu pour ses prises de position critiques envers le gouvernement et la corruption. Il avait été arrêté le 12 juin lors d’une manifestation pacifique à Nairobi contre la hausse du coût de la vie et la répression des libertés publiques.
- Arrestation musclée : des témoins affirment qu’Ojwang a été violemment interpellé par des policiers anti-émeute.
- Décès en détention : la police évoque une « crise cardiaque », mais des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent des traces de coups.
- Autopsie exigée : la famille et les organisations de défense des droits humains réclament une autopsie indépendante.

Réactions nationales et internationales
Société civile et réseaux sociaux
Le hashtag #JusticeForOjwang est en tête des tendances sur Twitter et Facebook. De nombreuses ONG, dont le Kenya Human Rights Commission et Amnesty International, dénoncent « une nouvelle victime de l’impunité policière ».
Des rassemblements spontanés ont eu lieu devant le commissariat central de Nairobi et dans plusieurs universités. Les étudiants et jeunes militants exigent la démission du chef de la police et la création d’une commission d’enquête indépendante.
Autorités
Le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a promis une « enquête transparente et impartiale ». Il a appelé au calme et assuré que « toute la lumière sera faite » sur les circonstances du décès.
La police kényane, souvent accusée de brutalités, tente de rassurer l’opinion publique, mais la confiance reste faible.
Communauté internationale
L’ambassade des États-Unis à Nairobi a exprimé sa « préoccupation » et appelé au respect des droits humains. L’Union européenne a demandé « une enquête rapide et crédible ».
Conséquences et enjeux
La mort d’Albert Ojwang pourrait marquer un tournant dans la mobilisation contre les violences policières au Kenya. Déjà, plusieurs partis d’opposition appellent à une réforme en profondeur des forces de l’ordre et à la fin de l’impunité.
Ce drame intervient dans un contexte économique tendu : la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires alimente la colère sociale, tandis que la jeunesse kényane se montre de plus en plus active sur les réseaux sociaux.
Analyse et perspectives
L’affaire Ojwang met en lumière la fragilité de l’État de droit au Kenya et la nécessité d’une réforme profonde du secteur de la sécurité. Si le gouvernement ne prend pas de mesures concrètes, la contestation pourrait s’étendre, avec un risque de déstabilisation politique.
Les prochains jours seront cruciaux : l’autopsie, attendue sous supervision internationale, pourrait révéler de nouveaux éléments. La société civile, plus mobilisée que jamais, entend maintenir la pression pour que justice soit faite.
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