La question de la migration clandestine reste un enjeu brûlant pour l’Afrique et ses partenaires internationaux. Alors que de nombreux pays renforcent leurs contrôles aux frontières pour freiner les flux migratoires, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) met en garde contre les conséquences de ces politiques restrictives. Pour des milliers de migrants africains, l’espoir d’une vie meilleure se heurte à des obstacles de plus en plus insurmontables.
Un contexte de durcissement généralisé
Face à la pression migratoire, de nombreux États africains et européens adoptent des mesures de plus en plus strictes : construction de barrières physiques, multiplication des patrouilles, accords de réadmission et externalisation du contrôle des frontières. Ces politiques, censées décourager les départs, n’ont cependant pas freiné les tentatives de traversée, mais ont rendu les parcours plus dangereux et plus coûteux.
Les alertes de l’OIM
L’OIM dénonce les effets pervers de ce durcissement : augmentation des décès en mer, exploitation accrue par les réseaux de passeurs, violations des droits humains. L’organisation rappelle que la migration est souvent une question de survie pour des jeunes confrontés au chômage, à l’insécurité ou aux crises climatiques. Elle plaide pour une approche équilibrée, axée sur la protection des migrants, la création de voies légales et la coopération entre pays d’origine, de transit et de destination.
Témoignages de migrants africains
De nombreux migrants racontent les dangers de la traversée du Sahara ou de la Méditerranée : violences, extorsions, détentions arbitraires. Malgré tout, l’attrait de l’Europe ou de certains pays du Golfe reste fort, alimenté par les réseaux sociaux et les récits de réussite. Pour beaucoup, le retour au pays n’est pas une option, faute de perspectives économiques ou de sécurité.

Vers une nouvelle politique migratoire africaine ?
Face à l’impasse, l’Union africaine et plusieurs gouvernements africains réfléchissent à des solutions alternatives : développement local, formation professionnelle, information sur les risques migratoires, accords bilatéraux pour la mobilité légale. Mais ces initiatives peinent à répondre à l’urgence et à la complexité du phénomène.
Perspectives d’avenir
- Renforcer la protection des migrants : Accès à l’assistance juridique, médicale et psychosociale.
- Promouvoir la coopération régionale : Partage d’informations, harmonisation des politiques, lutte contre les réseaux criminels.
- Créer des alternatives crédibles : Investir dans l’emploi, l’éducation et l’entrepreneuriat local.
La migration clandestine restera un défi majeur tant que les causes profondes – pauvreté, conflits, manque d’opportunités – ne seront pas traitées à la racine. L’Afrique doit inventer une politique migratoire à la hauteur de ses ambitions et de la dignité de ses citoyens.