Rabat, 5 juillet 2025 – Un nouvel axe stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel
Le Maroc vient d’annoncer, en partenariat avec plusieurs pays du Sahel, le lancement officiel du projet de corridor logistique atlantique. Cette infrastructure ambitieuse vise à relier les ports marocains de l’Atlantique (Casablanca, Dakhla, Tanger Med) aux capitales sahéliennes (Bamako, Niamey, Ouagadougou, N’Djamena) via un réseau intégré de routes, de chemins de fer et de plateformes logistiques. L’objectif : désenclaver les économies du Sahel, stimuler les échanges et accélérer l’intégration régionale.
Un projet structurant pour l’Afrique de l’Ouest
Le corridor logistique atlantique s’inscrit dans la vision du Maroc de devenir un hub régional et un pont entre l’Afrique subsaharienne, l’Europe et l’Amérique. Il prévoit :
- La modernisation des ports marocains pour accueillir les plus grands porte-conteneurs et faciliter le transbordement.
- La construction de nouvelles routes et lignes ferroviaires traversant la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, jusqu’au Tchad.
- La création de zones économiques spéciales et de plateformes logistiques à chaque étape, pour favoriser la transformation locale et l’industrialisation.
Des bénéfices majeurs pour les pays enclavés
Pour les pays du Sahel, ce projet est une révolution : il leur offre un accès direct et sécurisé à la mer, réduit les coûts et les délais d’acheminement des marchandises, et ouvre de nouveaux débouchés pour les exportations (coton, bétail, minerais, produits agricoles).
Selon la Banque africaine de développement, le corridor pourrait augmenter de 30 % le volume des échanges intra-africains et créer plus de 500 000 emplois directs et indirects.
Un levier pour la sécurité et la stabilité
Au-delà de l’économie, le corridor logistique atlantique est aussi un outil de stabilisation : en favorisant le développement, il réduit la pauvreté, l’exode rural et la vulnérabilité des jeunes à la radicalisation. La coopération sécuritaire entre les États partenaires est renforcée pour protéger les infrastructures et sécuriser les flux.
Des défis à relever
Le projet, dont le coût est estimé à plus de 15 milliards de dollars, nécessite des financements importants, une coordination politique étroite et une gestion rigoureuse des risques (corruption, insécurité, conflits fonciers). Les bailleurs internationaux (BAD, UE, Banque mondiale) sont sollicités pour accompagner la mise en œuvre.
Une ambition panafricaine et une ouverture sur le monde
Le corridor logistique atlantique s’inscrit dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et de la stratégie africaine d’industrialisation. Il renforce aussi la position du Maroc comme acteur clé de la diplomatie économique africaine et partenaire privilégié du Sahel.
Conclusion
Le projet de corridor logistique atlantique est porteur d’espoir pour des millions de Sahéliens. Il incarne l’Afrique qui avance, qui innove et qui s’intègre. Sa réussite dépendra de la capacité des États à coopérer, à mobiliser les ressources et à garantir la sécurité des investissements. Un défi à la hauteur des ambitions du continent.