Le Maroc à l’heure de l’AFCON 2025 : une organisation sous haute surveillance
En 2025, le Maroc s’apprête à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (AFCON), l’un des plus grands événements sportifs du continent. Cette édition, très attendue, s’annonce comme un tournant pour le football africain et pour le royaume, qui entend démontrer sa capacité à organiser des compétitions de classe mondiale. Entre enjeux sportifs, diplomatiques et économiques, l’AFCON 2025 est bien plus qu’un simple tournoi : c’est un révélateur des ambitions africaines.
Des infrastructures modernes pour une compétition d’envergure
Depuis l’annonce officielle de l’attribution de l’AFCON au Maroc, le pays a lancé un vaste programme de modernisation et de construction d’infrastructures sportives. Plusieurs stades ont été rénovés ou bâtis à Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Tanger, répondant aux standards internationaux de la FIFA et de la CAF. Les autorités marocaines promettent une expérience « zéro défaut » pour les équipes, les supporters et les médias.
Au-delà des stades, le Maroc a investi dans les transports, l’hébergement et la sécurité. Des lignes de train à grande vitesse relient désormais les grandes villes hôtes, tandis que des dispositifs de sécurité sophistiqués sont déployés pour garantir la sûreté des participants et des spectateurs.
Un enjeu sportif et symbolique pour l’Afrique
L’AFCON 2025 est l’occasion pour le Maroc de s’affirmer comme une grande nation de football, mais aussi comme un leader du continent. Après la performance historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde 2022, l’attente est immense. Le public marocain espère voir son équipe soulever le trophée à domicile, ce qui serait une première depuis 1976.
Mais la compétition s’annonce relevée : le Sénégal, champion sortant, l’Égypte, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et l’Algérie figurent parmi les favoris. L’AFCON est aussi une vitrine pour les jeunes talents africains, de plus en plus courtisés par les clubs européens.
Des retombées économiques et diplomatiques majeures
Pour le Maroc, l’organisation de l’AFCON est un levier de développement économique. Les retombées attendues sont considérables : afflux de touristes, création d’emplois, dynamisation du secteur hôtelier et de la restauration, investissements dans les infrastructures. Selon les estimations du ministère du Tourisme, plus de 500 000 visiteurs étrangers sont attendus, générant des centaines de millions de dollars de recettes.

Sur le plan diplomatique, l’AFCON est un outil de soft power. Le Maroc renforce son image de pays stable, ouvert et moderne, capable de rivaliser avec les grandes nations sportives. Le royaume en profite pour renforcer ses liens avec ses partenaires africains, en multipliant les initiatives de coopération et de solidarité.
Défis et controverses
Malgré ces ambitions, des défis subsistent. Certains dénoncent le coût élevé de l’événement, dans un contexte de chômage et de précarité. D’autres pointent les risques de débordements, la gestion de la billetterie ou les enjeux environnementaux liés à la construction des stades.
Les autorités marocaines assurent que l’AFCON sera « verte », avec des mesures pour limiter l’empreinte carbone et promouvoir le recyclage. Des ONG locales surveillent de près le respect des droits des travailleurs sur les chantiers et l’impact sur les quartiers populaires.
Conclusion
L’AFCON 2025 au Maroc est bien plus qu’une compétition sportive : c’est un défi national, un enjeu continental et une vitrine pour l’Afrique. Réussir cet événement, c’est prouver que le continent peut organiser des tournois de classe mondiale, tout en affirmant ses valeurs, ses talents et ses ambitions.