Le scrutin présidentiel malawite de septembre 2025 semble tourner en faveur de l’ex-président Peter Mutharika, qui est en passe de remporter une victoire serrée selon les résultats provisoires. Cependant, cette annonce a immédiatement suscité une vive controverse, le camp du président sortant Lazarus Chakwera dénonçant des fraudes massives et appelant à la vigilance nationale et internationale.
Le Malawi, pays d’Afrique australe avec une tradition électorale fluctuante, est confronté à un dilemme historique avec ce deuxième tour très disputé. Alors que les premières tendances donnent Mutharika gagnant, des allégations de manipulation du processus électoral circulent avec force. Le camp Chakwera affirme que plusieurs irrégularités, notamment dans le comptage des voix et la transparence des bureaux de vote, ont entaché la crédibilité des résultats.
Cette situation met en exergue des défis structurels plus larges liés à la gouvernance démocratique au Malawi. Les observateurs locaux et internationaux insistent sur l’importance d’un arbitrage indépendant, notamment via la Commission électorale du Malawi et les missions d’observation de l’Union africaine et de la SADC. Pour la stabilité du pays, un appel à la retenue et au dialogue a été lancé par plusieurs acteurs régionaux.
Peter Mutharika, qui a déjà occupé la présidence à plusieurs reprises, promet un retour à la croissance économique et à l’amélioration des services publics, mettant en avant un programme axé sur l’éducation, la santé et les infrastructures. Néanmoins, la controverse électorale jette une ombre sur la légitimité de ce projet.
Le président sortant Lazarus Chakwera, quant à lui, incite ses partisans à rester mobilisés et à soutenir les procédures légales en cours. Son camp demande notamment une expertise approfondie des résultats et la possibilité d’un recomptage dans plusieurs circonscriptions.

Cette tension électorale intervient dans un contexte où le Malawi doit relever des défis économiques majeurs, exacerbés par le changement climatique, la pauvreté et la pression démographique. La stabilité politique est donc perçue comme un élément clé pour permettre au pays de progresser.
Les analystes craignent que le pays ne soit sombre dans une période d’instabilité si le contentieux électoral n’est pas traité avec transparence et équité. Le rôle des acteurs régionaux et des partenaires internationaux dans la médiation pourrait s’avérer décisif pour éviter une crise majeure.