Madagascar : Souveraineté alimentaire et innovation agricole, bilan du sommet de la Commission de l’océan Indien (COI)

Un sommet historique pour la souveraineté alimentaire

Le sommet de la Commission de l’océan Indien (COI), tenu à Antananarivo en avril 2025, a marqué une étape majeure dans la lutte pour la souveraineté alimentaire des îles de l’océan Indien. Face aux défis croissants du changement climatique, de la dépendance aux importations et de la sécurité alimentaire, les États membres ont adopté une feuille de route ambitieuse pour renforcer la production locale et promouvoir l’innovation agricole.

Madagascar, fer de lance de l’innovation agricole

Madagascar, pays hôte, a mis en avant ses initiatives innovantes dans le domaine agricole, notamment la recherche sur des variétés de cultures résistantes à la sécheresse et aux maladies. Le développement de l’aquaculture durable et l’exploitation de l’algue Kappaphycus, testée en pleine mer, sont aussi des exemples concrets d’adaptation et de diversification des filières alimentaires.

Les chercheurs malgaches collaborent avec des institutions internationales pour sélectionner des souches locales performantes, avec l’objectif d’augmenter la production tout en préservant la biodiversité. Ces efforts sont essentiels pour réduire la vulnérabilité alimentaire et créer des emplois dans les zones rurales.

Coopération régionale et financements

Le sommet a également souligné l’importance de la coopération régionale pour mutualiser les ressources, partager les bonnes pratiques et développer des infrastructures adaptées. Les partenaires financiers, dont la Banque africaine de développement et l’Union européenne, ont confirmé leur soutien à ces projets, avec des financements ciblés sur la recherche, la formation et la mécanisation.

Un accent particulier a été mis sur la formation des jeunes agriculteurs et la promotion de l’agroécologie, afin d’assurer une agriculture durable, respectueuse des sols et des écosystèmes.

Enjeux et défis

Malgré ces avancées, la souveraineté alimentaire dans la région reste fragile. Les îles de l’océan Indien sont confrontées à des défis structurels : insularité, accès limité aux marchés, faiblesse des infrastructures de stockage et de transformation, et vulnérabilité aux catastrophes naturelles.

L’adoption des politiques nationales doit s’accompagner d’une volonté politique forte et d’une implication accrue des communautés locales. La sécurité alimentaire ne peut être assurée sans une approche intégrée, combinant innovation technologique, protection de l’environnement et inclusion sociale.

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