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L’Union européenne dans la tourmente énergétique alors que la Russie verrouille ses exportations

par Africanova
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LUnion européenne dans la tourmente énergétique alors que laRussie verrouille sesexportations

Deux ans après la fin progressive du conflit russo‑ukrainien, l’Europe n’a pas retrouvé son équilibre énergétique. La Russie, bien qu’isolée diplomatiquement, a su transformer la dépendance européenne en vulnérabilité économique. En 2025, malgré les efforts d’indépendance et les promesses de transition verte, le continent reste prisonnier d’un dilemme énergétique historique.

Depuis 2022, les sanctions occidentales ont affaibli la coopération énergétique russo‑européenne. Moscou a alors réorienté ses exportations vers la Chine, l’Inde et le Moyen‑Orient, consolidant un axe eurasiatique qui marginalise Bruxelles. L’Union européenne, elle, paie le prix fort : inflation énergétique, désindustrialisation et tensions politiques internes.

L’Allemagne et l’Italie, principales victimes de la crise du gaz, cherchent désormais à renégocier les termes d’un retour pragmatique vers les fournisseurs russes, tandis que la Pologne et les pays baltes maintiennent une ligne dure, fidèle à Washington. Cette division interne menace la cohésion du projet européen.

L’Union mise massivement sur les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, mais les investissements restent inégaux. Les pays du Sud, frappés par la crise budgétaire, peinent à financer la transition, accentuant les fractures Nord‑Sud au sein de l’Europe elle‑même.

Pendant ce temps, la Russie verrouille. En contrôlant les routes énergétiques eurasiatiques, Moscou parvient à négocier des accords privilégiés avec l’Afrique, notamment via le groupe BRICS élargi. De nouveaux contrats de gaz liquéfié signés avec l’Égypte et l’Algérie confirment cette orientation post‑européenne.

Sur le plan politique, l’effet est dévastateur : la dépendance énergétique fragilise les démocraties. Les mouvements populistes d’extrême droite, alimentés par l’explosion du coût de la vie, profitent du mécontentement pour affaiblir les gouvernements modérés.

L’Europe, prise entre sa morale écologique et sa survie économique, doit revoir ses paradigmes. Sans un retour à la production industrielle et à une diplomatie énergétique réaliste, elle risque de devenir le grand perdant du nouvel ordre multipolaire.

L’Afrique, témoin attentif, y voit une opportunité : celle d’imposer son énergie solaire, hydraulique et gazière comme alternative durable. Le déséquilibre européen pourrait paradoxalement ouvrir la voie à un partenariat énergétique Afrique‑Europe redéfini, plus équitable et moins paternaliste — à condition que Bruxelles ose regarder le Sud comme un partenaire stratégique et non comme un terrain d’aide.

Deux ans après la fin progressive du conflit russo‑ukrainien, l’Europe n’a pas retrouvé son équilibre énergétique. La Russie, bien qu’isolée diplomatiquement, a su transformer la dépendance européenne en vulnérabilité économique. En 2025, malgré les efforts d’indépendance et les promesses de transition verte, le continent reste prisonnier d’un dilemme énergétique historique.

Depuis 2022, les sanctions occidentales ont affaibli la coopération énergétique russo‑européenne. Moscou a alors réorienté ses exportations vers la Chine, l’Inde et le Moyen‑Orient, consolidant un axe eurasiatique qui marginalise Bruxelles. L’Union européenne, elle, paie le prix fort : inflation énergétique, désindustrialisation et tensions politiques internes.

L’Allemagne et l’Italie, principales victimes de la crise du gaz, cherchent désormais à renégocier les termes d’un retour pragmatique vers les fournisseurs russes, tandis que la Pologne et les pays baltes maintiennent une ligne dure, fidèle à Washington. Cette division interne menace la cohésion du projet européen.

L’Union mise massivement sur les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, mais les investissements restent inégaux. Les pays du Sud, frappés par la crise budgétaire, peinent à financer la transition, accentuant les fractures Nord‑Sud au sein de l’Europe elle‑même.

Pendant ce temps, la Russie verrouille. En contrôlant les routes énergétiques eurasiatiques, Moscou parvient à négocier des accords privilégiés avec l’Afrique, notamment via le groupe BRICS élargi. De nouveaux contrats de gaz liquéfié signés avec l’Égypte et l’Algérie confirment cette orientation post‑européenne.

Sur le plan politique, l’effet est dévastateur : la dépendance énergétique fragilise les démocraties. Les mouvements populistes d’extrême droite, alimentés par l’explosion du coût de la vie, profitent du mécontentement pour affaiblir les gouvernements modérés.

L’Europe, prise entre sa morale écologique et sa survie économique, doit revoir ses paradigmes. Sans un retour à la production industrielle et à une diplomatie énergétique réaliste, elle risque de devenir le grand perdant du nouvel ordre multipolaire.

L’Afrique, témoin attentif, y voit une opportunité : celle d’imposer son énergie solaire, hydraulique et gazière comme alternative durable. Le déséquilibre européen pourrait paradoxalement ouvrir la voie à un partenariat énergétique Afrique‑Europe redéfini, plus équitable et moins paternaliste — à condition que Bruxelles ose regarder le Sud comme un partenaire stratégique et non comme un terrain d’aide.

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