Aller au contenu principal
Accueil InternationalGéopolitique et conflits Liban – le Hezbollah refuse de désarmer malgré la pression d’Israël, la région sous haute tension

Liban – le Hezbollah refuse de désarmer malgré la pression d’Israël, la région sous haute tension

par Africanova
0 commentaires

Beyrouth –
Le Proche-Orient reste sous tension alors que le Hezbollah, puissant mouvement chiite libanais, a réaffirmé ce week-end son refus catégorique de désarmer, malgré la pression croissante exercée par Israël et la communauté internationale. Cette position inflexible intervient dans un contexte de regain de violence à la frontière sud du Liban, de menaces de confrontation directe et d’inquiétude grandissante quant à la stabilité régionale.

Un bras de fer ancien, ravivé par les tensions régionales

Depuis la fin de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, la question du désarmement du mouvement chiite est au cœur des préoccupations internationales. Le Conseil de sécurité de l’ONU, à travers la résolution 1701, exige la démilitarisation du sud Liban, mais le Hezbollah, soutenu par l’Iran et la Syrie, a toujours refusé de se plier à cette injonction, arguant de la nécessité de « résister à l’occupation et de défendre la souveraineté libanaise ».

Ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran. Israël accuse le Hezbollah d’avoir renforcé ses positions et d’avoir déployé des armes sophistiquées à la frontière, tandis que le mouvement libanais dénonce les survols quasi quotidiens de drones israéliens et les incursions militaires dans l’espace aérien libanais. Des échanges de tirs sporadiques ont été signalés, faisant craindre une escalade incontrôlée.

Pressions israéliennes et internationales

Israël, qui considère le Hezbollah comme une menace stratégique majeure, multiplie les déclarations et les démonstrations de force. Le gouvernement israélien exige le désarmement complet du mouvement et menace d’intervenir militairement en cas de franchissement de « lignes rouges ». Tsahal a récemment mené des exercices militaires de grande ampleur à la frontière nord, envoyant un signal clair à Beyrouth et à Téhéran.

Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays arabes appellent à la retenue et exhortent le Liban à appliquer les résolutions de l’ONU. La France, qui joue traditionnellement un rôle de médiateur, a intensifié ses efforts diplomatiques pour éviter une nouvelle guerre sur le sol libanais.

Le Hezbollah campe sur ses positions

Pour le Hezbollah, le désarmement est hors de question tant que le Liban restera exposé à la menace israélienne. Hassan Nasrallah, secrétaire général du mouvement, a réaffirmé lors d’un discours télévisé que « la résistance armée est un droit légitime face à l’agression et à l’occupation ». Le mouvement affirme également jouer un rôle de dissuasion et de protection pour l’ensemble du Liban, alors que l’armée nationale reste sous-équipée.

Le Hezbollah bénéficie d’un solide soutien au sein de la communauté chiite, mais aussi d’une partie de la population libanaise, qui voit en lui un rempart contre l’instabilité régionale. Cependant, ses détracteurs l’accusent de faire le jeu de l’Iran et de compromettre la souveraineté du Liban.

Un pays au bord de l’implosion

Cette crise intervient alors que le Liban traverse une des pires crises économiques et sociales de son histoire. La livre libanaise s’est effondrée, la pauvreté touche plus de 70% de la population, et les institutions sont paralysées par les divisions politiques. Dans ce contexte, la perspective d’un nouveau conflit avec Israël fait craindre le pire à une population déjà éprouvée.

Les Nations unies et les ONG humanitaires alertent sur le risque d’une catastrophe humanitaire en cas d’escalade, alors que des milliers de familles vivent déjà dans la précarité, sans accès fiable à l’eau, à l’électricité ou aux soins.

Perspectives et scénarios possibles

La situation reste extrêmement volatile. Une nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah aurait des conséquences dévastatrices pour le Liban et toute la région. La communauté internationale tente de relancer le dialogue, mais les marges de manœuvre sont étroites tant que les intérêts stratégiques de l’Iran, d’Israël et des grandes puissances restent divergents.

Pour le Liban, la priorité est de préserver sa souveraineté, d’éviter une guerre dévastatrice et de sortir de la crise économique. Mais tant que la question du désarmement du Hezbollah ne sera pas résolue, le pays restera exposé à la menace d’une nouvelle conflagration.

VOUS POUVEZ AUSSI AIMER

Laissr un commentaire

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00