Introduction
En 2025, la place des femmes dans la tech africaine n’a jamais été aussi visible et stratégique. Portées par le dynamisme du secteur numérique, l’émergence des start-ups et la révolution de l’intelligence artificielle, des milliers d’Africaines s’imposent comme entrepreneures, ingénieures, développeuses, investisseuses et mentors. Cette nouvelle génération de leaders contribue à transformer l’économie, l’éducation, la santé et l’innovation sur le continent. Mais leur ascension reste semée d’embûches. Comment les femmes africaines s’imposent-elles dans la tech ? Quels sont les freins et les leviers pour accélérer cette dynamique ?
Un secteur en pleine mutation, moteur d’inclusion
Le numérique est aujourd’hui l’un des secteurs les plus dynamiques d’Afrique. Selon l’Union africaine, la tech pourrait générer plus de 230 millions d’emplois d’ici 2030. Les femmes, longtemps sous-représentées, investissent désormais massivement ce champ, portées par l’essor des hubs technologiques, la montée des formations STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) et le développement de programmes de mentorat.
Des réseaux comme Women in Tech Africa, She Leads Africa ou African Women in Technology jouent un rôle clé dans la formation, le réseautage et la visibilité des talents féminins. Des événements majeurs, tels que le GITEX Africa ou le ICT Africa Summit, mettent en avant les success stories féminines et encouragent l’entrepreneuriat au féminin4.
Parcours inspirants et success stories
Des figures emblématiques inspirent la nouvelle génération :
- Rebecca Enonchong (Cameroun), fondatrice d’AppsTech et figure du capital-risque africain.
- Iyinoluwa Aboyeji (Nigeria), cofondatrice d’Andela et de Flutterwave, qui a ouvert la voie à de nombreuses femmes dans la tech.
- Judith Owigar (Kenya), fondatrice de Akirachix, une organisation qui forme les jeunes femmes au code et à l’entrepreneuriat.
- Fatoumata Ba (Sénégal), fondatrice de Janngo, une start-up qui investit dans l’économie digitale inclusive.
Des milliers d’autres Africaines créent, innovent et forment la relève dans les domaines du développement logiciel, de la cybersécurité, de l’IA, de la blockchain ou de la fintech.
Les freins persistants à l’ascension des femmes
Malgré ces avancées, les femmes font face à de nombreux obstacles :
- Stéréotypes de genre : Les préjugés sur les métiers techniques freinent l’accès des filles aux filières STEM dès le secondaire.
- Accès au financement : Moins de 10 % des fonds de capital-risque en Afrique sont alloués à des start-ups fondées ou dirigées par des femmes.
- Manque de modèles et de mentors : L’absence de figures féminines dans les postes de direction limite l’ambition des jeunes talents.
- Barrières culturelles : Dans certaines régions, les normes sociales et familiales restreignent la mobilité et l’autonomie professionnelle des femmes.
Les leviers pour accélérer la dynamique
Plusieurs solutions émergent pour renforcer la place des femmes dans la tech africaine :
- Programmes de formation ciblés : Initiatives pour former les filles dès le primaire et le secondaire aux compétences numériques et à l’entrepreneuriat.
- Mentorat et réseaux : Développement de communautés professionnelles féminines pour favoriser l’entraide et le partage d’expériences.
- Politiques publiques inclusives : Quotas, incitations fiscales et soutien à l’entrepreneuriat féminin dans les politiques nationales.
- Accès au financement : Fonds dédiés et partenariats avec des investisseurs sensibles à la diversité.
Perspectives d’avenir
L’avenir de la tech africaine sera inclusif ou ne sera pas. Les femmes, en s’imposant comme leaders, innovatrices et créatrices d’emplois, contribuent à bâtir une économie plus résiliente, équitable et compétitive. Leur montée en puissance est un atout majeur pour répondre aux défis du continent, de l’éducation à la santé, en passant par la finance et l’agriculture.
Conclusion
La nouvelle génération de femmes africaines dans la tech incarne l’espoir d’un continent plus innovant et plus juste. En brisant les plafonds de verre, elles ouvrent la voie à des millions de jeunes filles et participent activement à la transformation digitale de l’Afrique.