Le 12 juin 2025, la communauté internationale a été témoin d’un nouvel épisode dramatique dans la crise humanitaire qui frappe la bande de Gaza. L’Égypte, acteur clé dans la région, a décidé de bloquer un important convoi humanitaire à la frontière de Rafah, empêchant l’acheminement de vivres, de médicaments et de matériel de secours à destination des populations civiles palestiniennes. Cette décision, qui intervient dans un contexte de tensions accrues entre Israël et le Hamas, soulève de vives inquiétudes quant au sort de centaines de milliers de Gazaouis déjà éprouvés par des mois de blocus et de bombardements.
Selon des sources diplomatiques, le convoi, composé de camions affrétés par plusieurs ONG internationales et agences de l’ONU, devait permettre de répondre à l’urgence alimentaire et sanitaire dans l’enclave palestinienne. Les autorités égyptiennes justifient ce blocage par des « raisons de sécurité », invoquant la crainte d’infiltration de combattants ou de contrebande d’armes à travers le passage de Rafah. Toutefois, de nombreux observateurs estiment que cette décision est également motivée par des considérations politiques, l’Égypte souhaitant maintenir la pression sur le Hamas et préserver son rôle de médiateur entre les différentes parties.

Les conséquences de ce blocage sont immédiates et dramatiques. Les hôpitaux de Gaza, déjà débordés, manquent cruellement de médicaments et de matériel de première nécessité. Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme : sans accès rapide à l’aide, la situation sanitaire risque de se dégrader encore davantage, avec une recrudescence des maladies, de la malnutrition et des décès évitables. Les Nations unies ont appelé Le Caire à reconsidérer sa position et à permettre l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire.
Ce nouvel épisode met en lumière la complexité du dossier gazaoui, où les enjeux humanitaires se mêlent étroitement aux considérations politiques et sécuritaires. L’Égypte, tout en se présentant comme un acteur de paix et de stabilité régionale, est régulièrement critiquée pour sa gestion du passage de Rafah, seule porte de sortie de Gaza non contrôlée par Israël. Les ONG dénoncent une instrumentalisation de l’aide humanitaire à des fins de pression diplomatique, au détriment des populations civiles.
La communauté internationale, et en particulier l’Union européenne, les États-Unis et les pays arabes, se retrouvent une fois de plus confrontés à l’urgence d’agir pour éviter une catastrophe humanitaire majeure. Mais les marges de manœuvre restent limitées, tant la situation sur le terrain est volatile et les intérêts des différents acteurs divergents.