Introduction
Face à l’urgence climatique et aux défis du développement, l’Afrique mise de plus en plus sur l’économie verte et la croissance durable. Le sommet annuel sur l’économie verte en Afrique (AGES), organisé en février 2025 au Cap, a réuni décideurs, experts et acteurs du secteur privé autour d’une ambition commune : faire de l’Afrique un leader mondial de la transition écologique et de la résilience climatique5. Cette dynamique s’appuie sur le potentiel unique du continent en énergies renouvelables, biodiversité, minéraux critiques et innovation locale.
Les piliers de la croissance verte africaine
Le sommet AGES 2025 a identifié cinq axes majeurs pour accélérer la croissance verte :
- Financement climatique : tripler les flux d’investissements verts pour soutenir l’adaptation et l’atténuation.
- Biodiversité et nature : préserver les écosystèmes, valoriser les ressources naturelles et développer l’économie bleue.
- Réformes vertes : aligner les politiques publiques sur les objectifs climatiques et intégrer la durabilité dans tous les secteurs.
- Villes résilientes : transformer les centres urbains en pôles d’innovation et d’efficacité énergétique.
- Industrialisation verte : promouvoir des industries propres, créatrices d’emplois et à faible émission de carbone5.
Un potentiel énergétique et minier exceptionnel
L’Afrique dispose de ressources considérables en énergie solaire, éolienne, hydraulique et biomasse. Elle détient aussi des minéraux critiques (cobalt, lithium, cuivre) essentiels à la transition énergétique mondiale. Le développement de ces secteurs, soutenu par des politiques incitatives et des partenariats internationaux, place le continent au cœur des chaînes de valeur mondiales des technologies propres5.
L’innovation et l’entrepreneuriat au service de la transition
Les startups africaines, les centres de recherche et les incubateurs multiplient les innovations dans la gestion de l’eau, le recyclage, l’agriculture durable, la mobilité verte et la finance climat. L’économie circulaire, le numérique et la valorisation des savoirs locaux sont des moteurs de croissance et d’inclusion. Les partenariats public-privé et la coopération régionale accélèrent la diffusion des solutions et l’accès aux marchés internationaux.
Défis à relever et mobilisation des ressources
Malgré son potentiel, l’Afrique doit surmonter plusieurs obstacles : sous-financement de l’adaptation (moins de 10 % des flux mondiaux), accès limité aux technologies, faible intégration régionale et vulnérabilité aux chocs climatiques. Le directeur du Département du changement climatique à la Banque africaine de développement a appelé à tripler les investissements verts et à renforcer les partenariats pour bâtir une Afrique prospère en harmonie avec la nature5.
Conclusion
L’économie verte offre à l’Afrique une opportunité historique de conjuguer croissance, inclusion et résilience. En catalysant l’innovation, l’investissement et la coopération, le continent peut devenir un leader de la transition climatique mondiale et bâtir un avenir durable pour ses populations. La décennie à venir sera décisive pour transformer ce potentiel en réalité et faire de l’Afrique un modèle de développement vert et inclusif.
