Par Christian Sabba Wison
Alors que le monde navigue dans des eaux troubles, fracturé par des tensions géopolitiques croissantes, des logiques unilatérales et des rapports de force souvent brutaux, la récente prise de position du président Emmanuel Macron à New York résonne comme un vent porteur d’espoir, notamment pour l’Afrique. Son plaidoyer en faveur d’une place renforcée de la France au Conseil de sécurité de l’ONU et du renforcement de la voix africaine dans cette même enceinte traduit une vision stratégique claire, un engagement pour la paix et une volonté d’affirmer un multilatéralisme rénové dans un monde incertain.
Dans un contexte international marqué par le retour du droit de la force et l’américanisme arrogant, notamment sous l’ère Trump et la nouvelle gouvernance Biden-Robio, les Nations unies peinent à jouer leur rôle originel de gardiennes de la paix collective. Les conflits se multiplient, la coopération internationale s’enlise parfois dans des jeux d’intérêts nationaux et les réponses uniformes ferment la porte à des solutions adaptées aux contextes spécifiques, particulièrement en Afrique.
Le retour affirmé de la France dans les arènes internationales, avec son ambition renouvelée de siège au Conseil de sécurité, redonne à l’Europe et au continent africain une voix influente et constructive. Ce retour est bien plus qu’un simple repositionnement diplomatique ; il s’agit d’un signal clair indiquant aux peuples d’Afrique, à leurs dirigeants et à la communauté internationale : la France entend être un partenaire efficace, respectueux et à l’écoute des dynamiques africaines.
Le plaidoyer du Président Macron en faveur d’une représentation renforcée de l’Afrique à l’ONU est une reconnaissance importante des enjeux du continent et un appel à inscrire les intérêts africains au cœur des décisions mondiales. Dans un monde ou les défis sécuritaires, économiques, climatiques et humains sont de plus en plus globaux, l’Afrique doit bénéficier d’une plateforme crédible pour porter ses aspirations, ses ambitions de développement durable et ses stratégies de paix.
Cette démarche française, loin d’être un simple geste symbolique, recommande une réforme ambitieuse des instances internationales, pour que celles-ci apportent mieux la réalité géopolitique contemporaine. La légitimité de l’ONU et de ses mécanismes repose sur leur capacité à être représentatifs et à offrir un espace démocratique véritable à tous les continents, et notamment à l’Afrique, en pleine croissance démographique et économique.
Dans ce cadre, la dénonciation par Emmanuel Macron des politiques unilatéralistes qui évitent la concertation sincère et la négociation équilibrée marquent une rupture salutaire. L’époque où la force dictait la norme doit laisser place à un droit international respecté, à une gouvernance mondiale fondée sur le dialogue et la coopération.
Pour l’Afrique, la présence renforcée de la France au Conseil de sécurité, en partenariat avec une voix africaine accumulée, représente une occasion inédite de participer activement à la construction d’un ordre international plus juste et pacifique. Cela ouvre également la porte à un meilleur soutien aux processus de paix locaux, à la lutte contre le terrorisme et à la mise en œuvre d’objectifs de développement durable.
Ce retour de la France est donc une source d’optimisme. Il réaffirme une vision humaniste et pragmatique des relations internationales, en rupture avec la diplomatie de puissance brute, et dessine un avenir où la solidarité, la sécurité collective et la justice internationale seront les piliers d’un monde en mutation.

Plus que jamais, la France se positionne en acteur incontournable, non seulement pour défendre ses intérêts, mais pour porter haut les valeurs universelles portées par l’ONU : la paix, le respect des droits, la coopération équitable. Ce leadership retrouvé vient poser un jalon essentiel dans un ordre mondial fragilisé, et offre une perspective renouvelée aux relations entre l’Europe, l’Afrique et le reste du monde.
En conclusion, ce plaidoyer du Président Macron à New York est un moment fort, une invitation à croire en la puissance du dialogue, au respect mutuel, et à l’efficacité d’un multilatéralisme où l’Afrique a pleinement sa place. Cela inaugure un chapitre prometteur, pour un futur mondial qui mise sur la paix durable, le droit, et une juste reconnaissance des forces et des aspirations de tous les peuples.