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Le Mauritanien Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement à Abidjan

par Africanova
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Introduction

Le 29 mai 2025, l’élection de Sidi Ould Tah à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan marque un tournant majeur pour l’institution panafricaine. Ce choix, salué par de nombreux chefs d’État et acteurs économiques, intervient dans un contexte de défis économiques, climatiques et géopolitiques sans précédent pour le continent. Le parcours de Sidi Ould Tah, son programme ambitieux et les attentes suscitées par sa nomination font de ce scrutin un événement clé pour l’avenir du développement africain.

Un parcours forgé dans les institutions africaines

Sidi Ould Tah, 63 ans, est un économiste chevronné, ancien ministre de l’Agriculture de Mauritanie et ex-directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Connu pour sa rigueur, son pragmatisme et son engagement pour l’intégration africaine, il a piloté des projets de grande envergure dans l’agriculture, l’énergie et les infrastructures, et s’est forgé une réputation de gestionnaire efficace et visionnaire.

Son élection à la tête de la BAD, face à des candidats du Nigeria, du Kenya et de l’Afrique du Sud, a été facilitée par sa capacité à fédérer les différentes régions du continent et à rassurer les partenaires internationaux.

Les grands axes de son programme

Sidi Ould Tah a présenté un programme axé sur cinq priorités stratégiques :

  • Transformation agricole : Faire de l’agriculture africaine un moteur de croissance, d’emplois et de sécurité alimentaire, en investissant dans la modernisation, la résilience climatique et la chaîne de valeur locale.
  • Financement de la transition énergétique : Accélérer le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique) et soutenir la sortie progressive des énergies fossiles, tout en garantissant un accès universel à l’électricité.
  • Intégration régionale : Renforcer les corridors de transport, la connectivité numérique et l’harmonisation des politiques économiques pour stimuler le commerce intra-africain.
  • Inclusion et innovation : Soutenir l’entrepreneuriat, la formation des jeunes, l’égalité de genre et la digitalisation des services publics et privés.
  • Bonne gouvernance et transparence : Lutter contre la corruption, renforcer la transparence dans l’allocation des fonds et promouvoir la redevabilité des États membres.

Les défis à relever

La BAD fait face à des défis majeurs :

  • Croissance démographique : Le continent comptera 2,5 milliards d’habitants en 2050, avec une jeunesse en quête d’emplois et d’opportunités.
  • Chocs climatiques : Sécheresses, inondations et dégradation des sols menacent la sécurité alimentaire et la stabilité sociale.
  • Endettement : Plusieurs pays africains sont confrontés à une crise de la dette, limitant leur capacité d’investissement.
  • Concurrence internationale : La Chine, l’Inde, l’Europe et les États-Unis rivalisent d’influence sur les grands projets africains, parfois au détriment de la souveraineté et de la durabilité.

Réactions et attentes

De nombreux dirigeants africains ont salué l’élection de Sidi Ould Tah, y voyant l’espoir d’une BAD plus proche des réalités du continent et plus audacieuse dans ses choix. Les bailleurs internationaux attendent de lui une gestion rigoureuse, une capacité à mobiliser des financements innovants (green bonds, partenariats public-privé) et une ouverture accrue vers le secteur privé.

Les ONG et la société civile, quant à elles, réclament une BAD plus transparente, plus attentive aux droits humains et à l’inclusion sociale, et moins dépendante des logiques extractivistes.

Perspectives

Le mandat de Sidi Ould Tah sera scruté de près. Sa capacité à réformer l’institution, à répondre aux urgences (climat, dette, emploi) et à incarner une nouvelle ambition africaine sera déterminante pour l’avenir du continent.

Conclusion

L’élection de Sidi Ould Tah à la tête de la Banque africaine de développement ouvre une nouvelle page pour l’institution et pour l’Afrique. Entre défis structurels et opportunités historiques, son leadership sera décisif pour transformer la BAD en moteur d’un développement inclusif, durable et souverain.

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