Bamako –
Le Mali, épicentre de l’instabilité sahélienne depuis plus d’une décennie, renforce sa lutte contre le terrorisme à l’heure où la menace djihadiste persiste et se diversifie. Face à la multiplication des attaques et à la pression internationale, le gouvernement malien a lancé en 2025 une série d’initiatives militaires, diplomatiques et communautaires pour tenter de reprendre le contrôle du territoire et restaurer la confiance des populations.
Une situation sécuritaire toujours critique
Malgré l’appui de partenaires internationaux et la présence de forces régionales, le Mali reste confronté à une insécurité chronique, notamment dans le centre et le nord du pays. Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique multiplient les attaques contre les civils, les militaires et les symboles de l’État, provoquant des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire persistante.
Un nouveau plan de riposte
En 2025, les autorités maliennes ont adopté un plan de riposte articulé autour de trois axes :
- Renforcement des capacités militaires : acquisition de nouveaux équipements, recrutement de milliers de soldats et formation accrue, notamment grâce à des partenariats avec la Russie, la Turquie et certains pays du Golfe.
- Coopération régionale : relance du G5 Sahel, intensification des échanges de renseignements avec le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, et participation à des opérations conjointes pour sécuriser les frontières.
- Approche communautaire : dialogue avec les leaders locaux, programmes de réinsertion pour les ex-combattants, et soutien au développement local pour couper l’herbe sous le pied aux groupes extrémistes.

Défis persistants
Malgré ces efforts, la situation reste fragile. La défiance envers les institutions, la pauvreté, le chômage des jeunes et les tensions intercommunautaires alimentent le terreau du terrorisme. Les ONG appellent à une réponse globale, combinant sécurité, justice, gouvernance et développement.
Le rôle de la communauté internationale
Le retrait progressif des forces françaises et la réduction des effectifs de la MINUSMA ont obligé Bamako à diversifier ses alliances. Si la Russie s’impose comme un partenaire militaire clé, l’Union africaine et la CEDEAO insistent sur la nécessité de respecter les droits humains et de favoriser le dialogue politique.
Perspectives
La lutte contre le terrorisme au Mali est un test pour toute la région du Sahel. La réussite dépendra de la capacité à restaurer l’autorité de l’État, à répondre aux besoins des populations et à proposer une alternative crédible à l’extrémisme.
Le Mali, entre défis sécuritaires et espoirs de paix, reste au cœur des enjeux africains pour 2025.